Front commun des villes de la LHJMQ
Des millions sont nécessaires pour rénover les arénas
Aux prises avec d’importants investissements pour mettre leur aréna aux normes de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), les 12 villes québécoises hébergeant des équipes juniors se sont officiellement regroupées pour trouver des solutions et faciliter la recherche de financement.
Ce comité s’est déjà réuni deux fois au cours de l’été et une troisième rencontre est prévue d’ici la fin de l’année.
« Les propriétaires d’équipe ont des rencontres, des assises, une ou deux fois par année, où ils peuvent jaser de leur situation. Nous, on n’en avait pas du côté des villes », explique le maire de Rimouski, Guy Caron, instigateur de la création de ce comité.
Dans son programme quinquennal d’immobilisations 2024-2028, la Ville de Rimouski prévoit des investissements de plus de 17 millions $ pour la mise à niveau du Colisée Financière Sun Life, domicile de l’Océanic de Rimouski.
À Baie-Comeau, on prévoit des investissements de plus de 1,5 million $ au cours des trois prochaines années pour le Centre Henry-Leonard du Drakkar.
À Drummondville, un projet de modernisation du Centre Marcel-Dionne, où jouent les Voltigeurs, est estimé à plus de 50 millions $ et comprendra une modernisation pour répondre aux exigences de la LHJMQ.
L’installation de nouvelles baies vitrées dites « flex », lesquelles sont plus souples
– pour prévenir des accidents comme celui survenu lors d’un match préparatoire entre les Remparts et l’Océanic en août dernier –, est notamment prévue à Rimouski et à Baie-Comeau.
« Ça nous permet de nous concerter et de voir comment on peut améliorer des choses ou les faire autrement », explique le maire de Baie-Comeau, Michel Desbiens. « On vit des enjeux similaires [...] et l’on peut leur trouver des solutions. »
DIFFÉRENTES LOIS
Guy Caron souligne toutefois des « flous » pour ce qui est permis en matière de financement de la part des villes envers les équipes juniors.
Par exemple, en vertu de la Loi sur l’interdiction de subventions municipales, une équipe qui s’est formée comme organisme à but non lucratif pourrait recevoir davantage de subventions municipales qu’une autre équipe formée en tant qu’entreprise privée.
Guy Caron souligne également la situation des six équipes de la LHJMQ situées dans les provinces de l’Atlantique et qui « vivent sous différentes lois municipales ».
« On veut s’assurer que la ligue peut fonctionner avec un terrain de jeu équitable », ajoute-t-il.
Du côté du cabinet de la ministre québécoise responsable du Sport, Isabelle Charest, on n’a pas voulu faire de commentaires sur la création de ce comité.
On assure toutefois être sensible à la priorité d’installer de nouvelles baies vitrées plus sécuritaires pour les joueurs.