Une expulsion qui sert de leçon
L’expulsion du meilleur receveur de la Ligue canadienne de football, Austin Mack, au premier quart samedi dernier contre les Argonauts à Toronto n’a certainement pas aidé la cause des Alouettes, et tout le monde dans l’entourage de l’équipe en a pris bonne note.
Mack, qui mène le circuit avec 971 verges de gains, a été au coeur d’une mêlée et il a répliqué en donnant un coup à la tête du demi défensif des Argos Qwan’tez Stiggers.
« Je suis content des mesures prises par la Ligue face à ça afin d’assainir l’image de du circuit, a soutenu l’instructeur de la ligne à l’attaque des Alouettes, Luc Brodeur-Jourdain, hier, à la suite d’un entraînement tenu sur le terrain synthétique situé entre le Stade olympique et le stade Saputo. Tant et aussi longtemps qu’il y aura des coups de poing, on est aussi bien de sortir les joueurs du match. Il n’y a pas de place pour ça dans notre sport. »
REBONDIR
La veille, Mack avait admis ses torts et présenté ses excuses devant les médias. Depuis l’incident, il avait eu droit à quatre discussions à ce sujet avec son entraîneur-chef, Jason Maas. Question de bien faire passer son message auprès de l’Américain de 26 ans, mais aussi à l’entièreté de sa formation.
« Je suis certain qu’il a appris de ça et qu’il ne recommencera pas, a affirmé le joueur de ligne offensive Pier-Olivier Lestage. Et il va connaître un très bon match [vendredi, au stade Percival-Molson, contre Toronto], comme à son habitude. »
« C’est juste de ne pas être égoïste, de garder ça pour soi et entre les sifflets, a ajouté le Québécois de 26 ans en parlant des nombreuses pénalités qu’ont écopées les Alouettes. C’est correct de vouloir riposter, mais il y a une façon de le faire sans avoir de punition. Il faut commencer à faire ça et à contrôler nos émotions. »
UN APPRENTISSAGE
Pour Brodeur-Jourdain, « ce n’est pas une page qui se tourne, mais plutôt une expérience imprégnée ».
« Il faut se souvenir de ce moment-là, a soutenu l’ancien joueur. Des occasions où il va vivre une frustration individuelle et où il aura la chance de se venger instantanément, il va y en avoir encore plusieurs dans sa carrière. C’est un apprentissage de savoir que ça peut nuire à une équipe non seulement en termes de pénalité, mais aussi en perdant une arme importante à l’attaque. »
« Ça demande également à un coéquipier qui n’a pas eu autant de répétitions durant la semaine de sauter sur le terrain. Tout ça a un effet de réactions en chaîne », a prévenu Brodeur-Jourdain.