Le Journal de Montreal

Novak Djokovic revient sur son statut vaccinal

Le Serbe affirme n’avoir « jamais été anti-vaccin », malgré ne pas être vacciné

- JLapinskiJ­DQ

Novak Djokovic a remporté aux Internatio­naux des États-Unis son 24e titre en Grand Chelem. Le total de titres majeurs du Serbe est hallucinan­t, effarant, époustoufl­ant, mettez-en.

Et historique, aussi, car en raflant ce énième sacre, dimanche aux dépens de Daniil Medvedev, « Djoko » a égalé la marque absolue en simple, celle de Margaret Smith Court.

Le legs de Djokovic au tennis pourrait toutefois être encore plus grand : la pandémie et son statut vaccinal l’ont privé de participat­ions aux Internatio­naux d’Australie et aux Internatio­naux des États-Unis, l’an dernier.

Comme il n’était pas vacciné contre la COVID-19, le recordman n’a pu se rendre à New York en 2022.

Quelques mois plus tôt, il avait été expulsé de l’Australie à la veille de la première levée du Grand Chelem de la saison, après une détention de plusieurs jours à Melbourne qui avait fait les manchettes.

Avant cela, il y avait aussi eu Wimbledon 2020, annulé en raison de la pandémie, qui a sans doute également nui au palmarès de Djokovic, lui qui se plaît tant sur le gazon de Londres.

Difficile, donc, de dissocier « Djokovic », « vaccin » et « COVID-19 », puisque le Serbe aurait pu distancer encore plus tôt dans sa carrière les autres membres du légendaire « Big three », étant donné que le corps meurtri de Rafael Nadal pourrait bloquer son compteur à 22 titres majeurs et que Roger Federer, lui, s’est retiré avec 20 trophées dans sa collection.

PAS UN « ANTI-VACCIN »

Le sujet est d’ailleurs revenu sur le tapis depuis son triomphe dans la Grosse Pomme.

De passage à l’émission McEnroe’s Place d’ESPN+, « Djoko », qui n’est toujours pas vacciné, a dit à l’ancienne vedette américaine John McEnroe n’avoir « jamais été anti-vaccin », malgré son choix de ne pas se faire vacciner.

« J’ai toujours été en faveur de la liberté de choisir, a poursuivi le numéro 1 mondial. Et c’est quelque chose que nous avons vraiment tenu pour acquis. »

« Je n’avais pas l’impression que beaucoup de gens avaient le choix, et c’était ce que je constatais quotidienn­ement avec tant de gens dans mon pays ou dans le monde. »

Djokovic a souvent dit qu’il avait été catégorisé comme le « méchant » dans cette histoire, notamment par les médias. « Mais je voulais seulement jouer et gagner », a-t-il répété depuis son expulsion de l’Australie, l’an dernier.

TITRE QU’IL EMBRASSE

Ce statut, le Serbe l’embrasse toutefois de plus en plus, lui qui, après avoir si longtemps semblé chercher l’amour du public, n’hésite plus à le narguer quand il se ligue contre lui, comme à Wimbledon cette année, où il a fait mine d’essuyer des larmes quand la foule soutenait son adversaire.

Si cette attitude contraste avec la classe légendaire de Federer, ou même celle de Nadal, et qu’elle le fait dégringole­r aux yeux de plusieurs dans ce fameux palmarès du « plus grand joueur de l’histoire », il n’en demeure pas moins que c’est lui, le recordman en Grand Chelem.

Ce palmarès, Djokovic compte bien continuer de l’engraisser en défiant les années qui passent.

Son entraîneur, Goran Ivanisevic, a laissé entendre, dimanche, que son protégé compte rester sur le circuit jusqu’aux Jeux olympiques de Los Angeles, dans cinq ans. Il aura alors… 41 ans.

Et il aurait donc, en théorie, 19 autres occasions d’enrichir sa collection de trophées majeurs.

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PHOTO AFP Novak Djokovic pendant un entraîneme­nt en vue de la Coupe Davis, hier, à Valence.
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