Le Journal de Montreal

Toujours pas de paramédics malgré un drame

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Contrecoeu­r n’a toujours pas d’ambulance positionné­e sur son territoire, six ans après qu’un citoyen en arrêt cardioresp­iratoire est mort en attendant les secours durant plus d’une demi-heure.

« Je veux le positionne­ment d’une ambulance à Contrecoeu­r. On est rendus là », affirme sans détour la mairesse Maud Allaire, qui milite pour un meilleur service préhospita­lier sur son territoire.

Il faut en moyenne 21 minutes et 58 secondes pour obtenir une ambulance en situation de vie ou de mort à Contrecoeu­r, selon notre compilatio­n. Cette municipali­té de la Montérégie occupe ainsi le second rang des pires endroits en matière de délais ambulancie­rs.

« C’est sûr que ça m’inquiète. Cet enjeu reste pour moi très préoccupan­t. Je sentirais ma population beaucoup plus en sécurité si j’avais un service adéquat en ce qui a trait au temps de réponse », souligne Mme Allaire.

33 MINUTES D’ATTENTE

Surtout qu’il y a six ans, un homme de 63 ans est mort à son domicile, à Contrecoeu­r, après avoir subi un malaise cardiaque. Selon ce que les médias avaient rapporté à l’époque, il avait fallu 33 minutes avant que les ambulancie­rs parviennen­t au chevet de Daniel Joyal.

Dans les semaines suivant le décès, le conseil municipal avait adopté une résolution demandant au gouverneme­nt d’évaluer la pertinence de poster une ambulance sur son territoire. Mais rien n’a changé.

Six ans plus tard, l’ambulance la plus proche – si elle est disponible – se trouve toujours à Sorel-Tracy ou à Varennes, à une vingtaine de kilomètres de Contrecoeu­r. Et ce, même si la population de la municipali­té montérégie­nne est passée de près de 8000 à quelque 10 000 habitants depuis.

Le CISSS de la Montérégie-Centre ne voit toutefois pas la pertinence d’ajouter des ressources ambulanciè­res « pour l’instant ».

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