Retrouvé à Montréal avec un doigt et un orteil coupés
Le Saguenéen Michael Chouinard, possiblement victime d’un enlèvement qui serait lié au trafic de drogue, a été retrouvé en pleine rue à Montréal dans la nuit de mercredi à hier avec un doigt et un orteil coupés.
L’homme de 28 ans qui était porté disparu a été retrouvé peu avant 2 h hier près de la rue Bélanger et de la 42e Avenue dans le secteur de Rosemont, à Montréal.
En début de soirée mercredi, le Service de police de Saguenay avait signalé la disparition de l’individu, évoquant des craintes pour sa sécurité.
Des informations obtenues par notre Bureau d’enquête laissaient alors croire que Chouinard pouvait être séquestré et que sa disparition serait liée au crime organisé et à la guerre que se livrent depuis quelques mois un groupe de trafiquants indépendants et les Hells Angels.
Sa présence dans la rue aurait été signalée à la police après qu’il aurait demandé de l’aide à un conducteur qui passait à ce moment-là.
LES PROCHES SOULAGÉS
Visiblement inquiète, la mère de l’homme, Melany Chouinard, avait lancé un appel à l’aide mercredi soir, sur ses réseaux sociaux, en partageant la photo de son fils.
Celle-ci est moins active sur les réseaux sociaux depuis qu’il a été retrouvé. Elle a tout de même tenu à publier un mot de remerciement destiné aux nombreuses personnes qui ont fait circuler l’annonce de la disparition de son fils.
« Pour les amis de Michael, il se porte bien malgré tout. [...] Merci à tous pour les partages », a-t-elle écrit, précisant qu’elle se dirigeait vers Montréal pour le rejoindre.
Le Journal a tenté de communiquer avec des proches de M. Chouinard hier, mais sans succès. Certains d’entre eux ont toutefois laissé savoir, par l’entremise de leurs réseaux sociaux, qu’ils étaient très soulagés.
PEU D’ANTÉCÉDENTS
Chouinard, un revendeur, aurait déjà travaillé pour le Saguenéen All Boivin, autrefois recherché à la suite d’une vaste opération antidrogue. Boivin, un indépendant, est aussi en conflit avec les Hells au Saguenay.
En 2017, Chouinard a plaidé coupable à une accusation de voies de fait causant des lésions corporelles.
L’année suivante, en 2018, il a également plaidé coupable à deux reprises à un défaut de se conformer à une ordonnance de probation.
La Sûreté du Québec n’a pas diffusé davantage d’informations au sujet de ce nouvel épisode de la guerre que se livrent les trafiquants.