Le Journal de Montreal

Altercatio­n physique entre deux élus à Québec

- STÉPHANIE MARTIN ET TAÏEB MOALLA

Un conseiller municipal de l’opposition à Québec dit avoir été victime d’« intimidati­on » à la suite d’une séance du conseil parce qu’une altercatio­n physique est survenue avec un élu du parti du maire Bruno Marchand.

Stevens Mélançon, conseiller de la deuxième opposition, l’Équipe Priorité Québec (ÉPQ), raconte avoir eu maille à partir avec Steeve Verret, à la sortie d’une séance du conseil le 6 février.

M. Mélançon dit avoir été interpellé par M. Verret en raison de publicatio­ns qu’il a faites sur Facebook.

« Il lève le ton. Il fonce sur moi », a relaté M. Mélançon, qui assure qu’il y a eu un contact physique, de poitrine à poitrine.

Selon nos informatio­ns, M. Mélançon a commenté sous les publicatio­ns de l’ex-conjoint de la conseillèr­e Bianca Dussault – cette dernière était de la même formation politique que M. Mélançon, avant de passer à l’équipe Marchand.

Comme les commentair­es heurtaient l’élue, Steeve Verret a demandé à M. Mélançon d’arrêter, et c’est ce qui a mené à l’altercatio­n.

Patrick Paquet et Stevens Mélançon, d’ÉPQ, assurent que le tout avait été retiré avant le conseil en question. M. Mélançon refuse de prendre une responsabi­lité dans la séquence des événements.

«COUPDE CHEST »

« Peu importe la problémati­que qu’il peut y avoir, M. Verret a choisi cette façon-là de régler le problème. Et ça a été cautionné par l’administra­tion Marchand, a soutenu M. Mélançon. Là, c’est un coup de chest. Après, la deuxième altercatio­n, ça va être quoi ? Un coup de poing ? »

La veille, la conseillèr­e Alicia Despins avait dénoncé un « climat toxique » à l’hôtel de ville et avait mentionné cette altercatio­n à laquelle elle n’a pas pris part.

MM. Paquet et Mélançon demandent des excuses de la part du maire, qui selon eux manque de leadership pour maintenir l’ordre. Ils assurent cependant que le maire lui-même ne les a jamais intimidés.

PAS D’EXCUSES

Le maire de Québec, Bruno Marchand, a affirmé qu’il ne présentera pas d’excuses. « Ceux qui accusent devraient se regarder dans le miroir », s’est-il exclamé en faisant référence à M. Mélançon et à ses publicatio­ns sur les médias sociaux.

Hier, le directeur général de la Ville, Luc Monty, a convoqué tous les partis pour faire le point sur ces situations.

À la fin de la rencontre, le cabinet du maire a indiqué que « chaque parti avait ses récriminat­ions, mais également son lot de comporteme­nts à améliorer ».

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STEVENS MÉLANÇON Conseiller municipal

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