Il pourrait payer cher ses agressions
Un criminel qui semble incapable de s’empêcher de battre les femmes qu’il fréquente pourrait bien avoir frappé un mur, puisque la Couronne réclame maintenant qu’il reçoive l’étiquette peu enviable de « délinquant à contrôler ».
« Ses [récentes] récidives violentes démontrent son indifférence marquée quant aux conséquences que ses actes peuvent avoir sur autrui, et plus particulièrement dans un contexte de violence conjugale ou envers les femmes », affirme Me Véronique Warthold dans sa requête déposée cette semaine au palais de justice de Montréal.
Alain Paquet, un Montréalais de 59 ans qui aurait déjà gravité autour des motards criminels lorsqu’il était plus jeune, cumule depuis 1982 32 condamnations pour des gestes violents, dont étranglements, agressions armées, séquestrations et extorsion.
FEMMES CIBLÉES
Ses plus récents crimes remontent en 2022.
« Je voulais partir, mais lui ne voulait pas, avait dit une des dernières victimes aux policiers. Il criait, il m’a pris par le bras [...] Il a fait plusieurs menaces. Un moment, il m’a pris par les cheveux [...]. Il a pris un couteau à steak, il a essayé de me piquer. Juste avant que les policiers arrivent, il me courait après avec le couteau. »
À la suite de ces récents crimes, Paquet avait plaidé coupable entre autres d’étranglement, de séquestration et de menaces envers les deux victimes.
« Il semble indifférent aux conséquences sur autrui, tendant à nier la majorité des actes violents et à ne prendre que peu de responsabilités pour les gestes pour lesquels il a été trouvé coupable par le passé », peut-on lire dans un rapport psychiatrique.
Face à cette situation et pour protéger les femmes, la Couronne réclame donc une peine de sept ans de pénitencier. Et si le juge accepte de coller l’étiquette de délinquant à contrôler sur Paquet, même une fois libre, il devra se soumettre à des conditions imposées par le service correctionnel.