La survivante de l’attaque traumatisée
Un homme accusé d’avoir tué sa mère et une voisine
LE JOURNAL | L’homme accusé d’avoir tué sa mère et sa voisine jeudi dernier à Vaudreuil a été déclaré hier inapte à subir son procès, alors qu’une septuagénaire qui a survécu à l’attaque reste encore vivement traumatisée.
Une semaine après le carnage, Nighat Imtiaz refuse catégoriquement de retourner vivre dans l’immeuble où elle aurait été attaquée au couteau par Fabio Puglisi.
Elle est traumatisée et terrorisée par le fait de revenir sur les lieux de la scène du crime, a expliqué son conjoint, Mohammad Imtiaz, à TVA Nouvelles. Elle vit temporairement avec l’un de ses fils.
Dans sa folie meurtrière, Fabio Puglisi aurait d’abord poignardé à mort sa mère, Élisabetta Puglisi-Caucci, 68 ans, puis sa voisine Manon Blanchard, 53 ans, au sixième étage de la tour à condos de la rue Émile-Bouchard.
« La voisine, inquiète, s’est présentée à la porte du condo et Puglisi l’a attirée à l’intérieur pour la poignarder à mort », a relaté M. Imtiaz, qui était alors au soussol dans le stationnement intérieur.
GORGE TRANCHÉE
« Ma conjointe, qui avait entendu des cris, a ouvert la porte et il a foncé sur elle. Il l’a frappée à la tête avec un objet très dur. Elle est tombée au sol. Fabio Puglisi est retourné chez lui pour récupérer une autre arme. Il a alors entaillé le nez, le contour des yeux et le visage de ma conjointe. Il a finalement essayé de lui trancher la gorge », a-t-il poursuivi.
Quelqu’un dans l’immeuble a immédiatement composé le 911. « Deux agents nous ont sauvé la vie », a ajouté Mohammad Imtiaz.
Les coupures de la septuagénaire mère de quatre enfants étaient superficielles, selon son mari. Elle a été hospitalisée à l’Hôpital général de Montréal durant trois jours.
Puglisi s’est pour sa part fait passer les menottes sur place. Depuis, l’homme de 44 ans qui fait face à des accusations de meurtre non prémédité, de tentative de meurtre et de voies de fait graves a subi une évaluation sur son aptitude à comparaître.
INAPTE À COMPARAÎTRE
Le rapport réalisé par une psychiatre de l’Institut Philippe-Pinel en arrive à la conclusion qu’il est toujours inapte à comparaître.
Rappelons que l’accusé avait par le passé été reconnu non criminellement responsable à deux reprises en raison de son état. Il a notamment un diagnostic de trouble schizo-affectif.
Il a aussi été accusé de voies de fait sur une pure inconnue qui se trouvait devant sa résidence, l’automne dernier.