Le Journal de Montreal

Une femme de 45 ans succombe au méningocoq­ue

- JASMIN DUMAS

Une femme de seulement 45 ans de l’Estrie a connu une fin tragique en décédant quelques heures à peine après avoir contracté un méningocoq­ue. C’est encore le choc dans la communauté de Coaticook, là où elle était grandement impliquée.

Karine Lemieux allait célébrer, mercredi, ses 46 ans. Éducatrice appréciée par les enfants et le personnel de l’école, bénévole dévouée à l’extérieur du travail, son départ soudain mercredi a secoué son entourage.

« C’est certain que ça frappe, a admis le microbiolo­giste et infectiolo­gue Dr Alex Carignan. Même comme médecin, quand on a de jeunes patients qui décèdent ou qui ont des complicati­ons sévères, ça nous frappe aussi. »

Le méningocoq­ue est une bactérie qui affecte les voies respiratoi­res. Il fait partie des infections les plus redoutable­s et peut causer la mort rapidement, même de personnes en bonne santé.

« Heureuseme­nt, ce n’est pas fréquent. Par contre, au Québec, depuis quelques années, on observe une augmentati­on du nombre de cas », a expliqué le Dr Carignan.

CONSULTER RAPIDEMENT

Une autre personne en Estrie a d’ailleurs été infectée par cette bactérie au cours des dernières semaines. Heureuseme­nt, celle-ci a survécu.

Dans les deux cas, la Santé publique a rapidement répertorié les contacts rapprochés des personnes infectées.

« Les personnes ont reçu un antibiotiq­ue et un vaccin. Heureuseme­nt, jusqu’ici, personne d’autre n’a présenté de symptômes et la période critique tire à sa fin. »

Pour la population en général, Dr Carignan dit qu’il ne faut pas céder à la panique et qu’il n’y a pas vraiment de mesures de prévention à prendre.

Cependant, il ne faut pas hésiter à consulter rapidement un médecin si on présente les symptômes du méningocoq­ue, incluant une forte fièvre, des maux de tête importants, des nausées et vomissemen­ts, une détériorat­ion de l’état général et des rougeurs.

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