Le Journal de Montreal

La seule solution c’est d’être maîtres chez nous !

Le temps est venu de passer de locataires à propriétai­res !

- Richard.martineau @quebecorme­dia.com

Cette semaine, à Québec Matin sur les ondes de LCN, j’ai eu recours à une métaphore pour expliquer la crise actuelle qui sévit au Québec.

Car, oui, c’est une crise, une vraie crise, malgré les haussement­s d’épaules de Pablo Rodriguez et les traditionn­elles accusation­s de xénophobie d’Amnistie internatio­nale...

VIVRE AU DEUXIÈME ÉTAGE

Mettons que je suis propriétai­re d’un duplex.

J’habite en bas, au rez-de-chaussée, dans un magnifique appartemen­t avec une grande cour, de hauts plafonds, un sous-sol fini, une chambre d’amis, une salle de jeu, un cinéma maison et trois salles de bain.

Et vous, vous habitez au deuxième étage, dans un appartemen­t modeste. Sans cour, ni chambre d’amis, ni salle de jeu.

Et une seule toilette.

Un samedi soir, alors que vous rêvez de regarder IXE-13 tranquille avec votre blonde, moi, je décide de faire un party.

Je lance des invitation­s sur Facebook et 70 personnes se pointent.

J’en accepte 20 et j’envoie les 50 autres chez vous.

Vous devez les nourrir, leur servir du vin et les loger pour la nuit.

Vous me dites que ça vous a coûté 600 $ et je vous donne 20 $ pour vous remercier.

Et c’est comme ça jour après jour après jour.

Qu’est-ce que vous allez faire, un moment donné ? Vous allez déménager. Pour avoir enfin la paix. En vous disant : « Si je veux faire un party, ça sera moi qui choisirai mes invités et moi qui déterminer­ai combien de personnes je recevrai, pas le gars en bas... »

Eh bien, nous sommes rendus là. Le temps est venu de faire nos valises et d’appeler le Clan Panneton.

Un moment donné, assez c’est assez.

On a essayé de parler au propriétai­re et il ne veut rien savoir ? Bye-bye.

Don’t call us, we’ll call you.

RETOUR AU BERCAIL

Savez-vous à quoi je rêve, ces temps-ci ?

Que les souveraini­stes qui ont décidé de parquer leur char dans le stationnem­ent de la CAQ sautent dans leur véhicule et reviennent à la maison. Au PQ.

Oh, certes, ça va chialer ! « Tiens, les rats quittent le navire, maintenant que le PQ trône en haut des sondages, ces opportunis­tes retournent leur veste, sautent en bas du Titanic et quêtent une place dans le catamaran de PSPP ! »

Mais imaginez Bernard Drainville qui vous regarde dans les yeux, et qui vous dit :

« Chers amis. J’avais choisi de me joindre à la CAQ parce qu’après mûre réflexion, j’étais arrivé à la conclusion que devant le faible appui des Québécois à l’option souveraini­ste, la seule option pour protéger le Québec d’un inévitable déclin était d’aller négocier de nouveaux pouvoirs à Ottawa. J’y ai cru sincèremen­t. J’ai fait ce choix de bonne foi, pour le bien du Québec.

« Mais devant la fin de non-recevoir du fédéral, et l’impossibil­ité, même pour un gouverneme­nt largement majoritair­e (et qui s’est pointé à Ottawa en ami, sans couteau entre les dents) de réformer la fédération, force est de constater qu’il ne reste maintenant qu’une seule et unique issue : l’indépendan­ce. »

Me semble que ça donnerait un coup, non ?

Que ça enverrait un message fort ?

« Chers souveraini­stes, l’expérience caquiste est terminée, revenez dans le vaisseau mère ! »

Le temps est venu de passer de locataires à propriétai­res !

L’ÉCHEC DE LA CAQ

Cessons de nous raconter des histoires.

Si la CAQ n’a pas réussi à aller chercher de nouveaux pouvoirs à Ottawa, oubliez ça, aucun autre parti ne réussira – certaineme­nt pas le PLQ avec Capitaine Coderre à sa barre.

On est rendu là.

Le temps est venu d’être – enfin – propriétai­re de notre propre maison.

On a passé l’âge de rester chez papa maman.

Et de quêter des lifts chaque fois qu’on veut aller quelque part...

Le temps est venu pour tous les souveraini­stes d’unir leurs forces.

Cessons de nous séparer entre nous. Et séparons-nous de ce pays qui n’est pas le nôtre.

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