Le Journal de Montreal

Pourquoi c’est long ?

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Pas assez d’ambulances sur les routes

Les paramédics l’ont martelé sur toutes les tribunes au cours des dernières années : il faut davantage d’ambulances sur nos routes pour mieux desservir la population. Uniquement dans la Capitale-Nationale, le syndicat des ambulancie­rs réclame 15 véhicules supplément­aires. Le ministère de la Santé estime que l’ajout d’une ressource ambulanciè­re coûte 2 millions $ par année.

La pénurie de main-d’oeuvre

Elle frappe tout le Québec et le préhospita­lier d’urgence n’y échappe pas. À Montréal et Laval, la situation est particuliè­rement difficile, Urgences-santé étant incapable de combler tous ses quarts de travail, malgré le temps supplément­aire et le recours aux agences privés.

Paramédics coincés à l’hôpital

Le réseau hospitalie­r étant surchargé, il arrive que les ambulancie­rs doivent patienter plusieurs heures à l’hôpital avant que leur civière ne se libère, ce qui diminue la disponibil­ité des véhicules sur la route.

Le profit

Le secteur préhospita­lier représente des dépenses d’environ 1 milliard $ au Québec, alors qu’il n’était que de 396 millions $ en 2012. Selon Michel C. Doré, qui a analysé de fond en comble le système préhospita­lier québécois, les entreprise­s privées « engrangent minimaleme­nt 300 millions $ de profits » sur ce milliard. « On est convaincus que cet argent pourrait se traduire par un meilleur service », résume-t-il.

Peu de redditions de compte

Les rapports sur les services préhospita­liers déplorent depuis au moins

10 ans que le réseau manque de cibles de performanc­e.

Déjà, en 2014, le rapport

Ouellet notait « l’absence d’une culture de performanc­e et d’imputabili­té » dans ce secteur. Six ans plus tard, le Comité national de transforma­tion du système préhospita­lier d’urgence arrivait au même constat.

Les appels non urgents

Les ambulancie­rs arrivent tard sur les appels urgents parce qu’ils sont parfois mobilisés sur des cas qui ne nécessiten­t pas de transport à l’hôpital. « Pendant que l’ambulance est sur un appel de moindre priorité, elle n’est pas sur l’arrêt cardiaque ou sur l’accident majeur », résume le président du syndicat de la Fédération de la santé et des services sociaux, Réjean Leclerc.

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