Ça pourrait durer encore longtemps
Il y a quelques jours, un rapport de l’International Institute for Strategic Studies (IISS) avançait que la Russie pourrait soutenir son effort militaire en Ukraine encore au moins deux à trois années supplémentaires.
Même si l’organisation mentionne que la Russie devrait sacrifier sur la quantité et la qualité de ses équipements, l’analyse confirme la nécessité pour l’Ukraine de maintenir ses alliances, particulièrement l’appui des États-Unis.
Déjà depuis la fin de l’année 2023, l’emprise de Donald Trump sur sa formation politique a pour effet d’empêcher l’envoi de milliards supplémentaires à l’Ukraine.
DIVISÉ ET INSTABLE
Malgré la volonté de compromis des élus du Sénat, les républicains de la chambre, menés par un fervent partisan de l’ancien président, pratiquent l’obstruction systématique.
Lorsqu’un Joe Biden fraîchement élu a lancé un enthousiaste « We’re back » (les États-Unis sont de retour), des leaders s’interrogeaient, avec raison, sur la durée de ce retour.
L’Ukraine a désespérément besoin de l’appui indéfectible de son allié le plus puissant, tout comme les alliés européens espèrent ne pas avoir à compenser l’instabilité américaine.
Les plus récentes vociférations de Donald Trump au sujet de l’OTAN n’ont fait que confirmer les craintes des alliés. Non seulement a-t-il menacé de ne pas respecter l’article 5 en refusant de soutenir un pays dont il juge la contribution trop faible, mais quand il ajoute qu’il donnerait carte blanche à la Russie de Poutine, il pousse les alliés à préparer un plan B.
JOUER GROS
Les Américains jouent gros en Ukraine, mais ils sont probablement ceux qui ont le plus à gagner de ce conflit. Ne serait-ce que pour la production d’armes, ce qu’on fait parvenir à l’Ukraine est produit à 90 % aux États-Unis.
Joe Biden doit donc poursuivre son travail auprès des alliés, mais il doit surtout convaincre ses concitoyens que les milliards dégagés pour soutenir l’Ukraine constituent un investissement.