Un robot aspirateur est à l’essai à Berri-UQAM
L’appareil est conçu pour être entièrement autonome
Un robot aspirateur guidé par l’intelligence artificielle parcourra la station de métro Berri-UQAM pour les deux prochaines semaines, dans le cadre d’un essai de la Société de transport de Montréal (STM).
L’appareil d’Avidbots, une entreprise basée à Kitchener, en Ontario, a de quoi surprendre. Il parcourt les corridors achalandés de la station centrale du réseau sans intervention directe d’un employé.
La station Berri-UQAM a été choisie pour sa grandeur et sa configuration architecturale, souligne Renaud Martel-Théorêt, conseiller en relations publiques à la STM.
« Il y a plusieurs variations au niveau du sol et la station est très achalandée. Les tests sont faits en dehors des heures de pointe, mais il y a quand même beaucoup de personnes qui y transitent. »
Le robot, nommé Néo en l’honneur du personnage de Keanu Reeves dans le populaire film La Matrice, fonctionne avec un logiciel d’intelligence artificielle (IA).
Lorsqu’il est déployé, il cartographie les lieux pour se familiariser avec les obstacles qu’il pourrait rencontrer (poubelle, passagers en transit, personne en situation d’itinérance couchée au sol, etc.). Un plan de nettoyage est alors généré.
« Une fois que c’est fait, les capteurs de Néo examinent l’espace et détermineront le meilleur itinéraire à prendre pour accomplir sa tâche grâce à l’IA », explique Stéphane Garceau, contremaître, valorisation et performance à la STM.
Autrement dit, vous ne surprendrez pas le robot pris dans un coin et ne le verrez pas chuter sur les rails du métro ou débouler les escaliers. Tout est calculé au millimètre près.
ENTIÈREMENT AUTONOME
Le robot, qui est supervisé le temps du projet pilote, est conçu pour être entièrement autonome, affirme pour sa part Renaud Martel-Théorêt.
La STM « ne voit pas Néo comme un remplacement d’employés, mais plutôt comme un outil complémentaire pour qu’ils puissent se concentrer sur d’autres types de tâches », insiste M. Martel-Théorêt.
Sur un quai de la ligne orange jeudi, plusieurs personnes se retournaient sur elles-mêmes, incrédules devant le robot.