Londres et Washington veulent « faire monter la tension », selon l’Iran
AFP | L’Iran a condamné hier les frappes des États-Unis et du Royaume-Uni menées la veille sur des sites des rebelles houthis au Yémen, accusant Washington et Londres de « faire monter la tension et les crises » dans la région.
Samedi, Washington et Londres ont mené des frappes visant 18 cibles houthies dans huit sites distincts au Yémen, en réponse aux attaques menées par les rebelles soutenus par l’Iran contre les navires en mer Rouge, a annoncé le Pentagone.
« Avec de telles attaques, l’Amérique et le Royaume-Uni cherchent à faire monter la tension et les crises dans la région, et à étendre le champ de la guerre et de l’instabilité », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, dans un communiqué.
Les Houthis ont promis de « répondre à l’escalade américano-britannique par davantage d’opérations militaires sophistiquées contre toutes les cibles hostiles dans la mer Rouge et la mer d’Arabie, afin de défendre notre pays, notre peuple et notre nation », selon un communiqué du porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree.
AIDE CANADIENNE
Ces raids aériens conjoints au Yémen ont été réalisés avec d’autres pays ayant apporté leur soutien à l’opération : le Canada, l’Australie, Bahreïn, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, selon un communiqué commun des huit pays.
Les rebelles houthis « subiront les conséquences » de leurs attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, a mis en garde samedi le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, peu après l’annonce des frappes.
Outre les opérations menées avec la Grande-Bretagne, les États-Unis ont mené des frappes unilatérales contre des sites houthis au Yémen et abattu des dizaines de missiles et de drones en mer Rouge.
Plus tôt samedi, le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a notamment annoncé qu’un navire de la marine américaine avait abattu un missile balistique antinavire « lancé dans le golfe d’Aden depuis des zones du Yémen contrôlées par les Houthis soutenus par l’Iran ».
Le missile « visait probablement le MV Torm Thor, un chimiquier/pétrolier battant pavillon américain et exploité par les États-Unis », a indiqué samedi le Centcom.
« PLUSIEURS CIBLES » VISÉES
À Londres, le ministère de la Défense a confirmé la participation de la Royal Air Force aux raids de samedi, en précisant que quatre chasseurs-bombardiers Typhoon avaient été mobilisés, ainsi que deux avions ravitailleurs.
Les appareils britanniques ont visé « plusieurs cibles » concentrées sur « deux sites », a précisé le ministère britannique de la Défense dans un communiqué.
D’autres raids américano-britanniques similaires sur le territoire yéménite ont eu lieu ces dernières semaines, la première fois dans la nuit du 11 au 12 janvier.
Vendredi, les forces armées américaines avaient annoncé avoir abattu dans la journée en mer Rouge trois drones d’attaques venant des rebelles Houthis du Yémen et détruit sept missiles antinavires positionnés à terre.