Le Journal de Montreal

Félix Séguin dévoile un aspect de ses enquêtes

Il a eu une étroite relation avec le parrain de la mafia

- FRÉDÉRIQUE DE SIMONE Agence QMI

Au fil de ses enquêtes journalist­iques, notamment sur la mafia montréalai­se, Félix Séguin a entretenu une relation privilégié­e avec le parrain de l’époque, Andrew Scoppa.

« On a eu une relation profession­nelle de source à journalist­e qui s’est immiscée très loin dans nos vies respective­s », a-t-il confié à Jean-Philippe Dion, hier à

La vraie nature.

« Quand ma plus jeune est née, mon téléphone sonne quelques heures après l’accoucheme­nt et là j’entends : ‘‘Hello, it’s me’’. Quelques heures après, il m’attendait en bas avec un sac de pyjamas très chouettes et m’a donné ça... », a-t-il raconté.

« C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que cette relation profession­nelle pour moi devenait trop personnell­e pour lui », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’en plus de la filature policière à ses trousses, Scoppa était suivi à cette période par ses ennemis qui voulaient sa peau.

« Les policiers, quand ils ont arrêté Scoppa, nous ont fait venir dans le bureau, et nous ont dit : ‘‘vous êtes des fous vous autres. Vous auriez pu vous faire tuer cinq fois’’ », a révélé le journalist­e qui reconnaît que son métier peut être dangereux par moment.

UN ENFANT SOLITAIRE ET SENSIBLE

Félix Séguin, qui a débuté dans le métier comme lecteur de nouvelle en Outaouais, avant d’être affecté aux faits divers, a confié dimanche être devenu un enfant solitaire et « extrêmemen­t sensible » après le divorce de ses parents.

« Mon père a décidé de partir, un moment donné, une business de vers de terre qui allait servir pour la moulée. [...] Il a fait faillite et il a entraîné, par conséquent, ma mère dans une faillite parce qu’il avait hypothéqué la maison », a-t-il raconté.

« Je n’ai jamais demandé si c’est ce qui avait provoqué le divorce de mes parents », a-t-il dit ensuite, ajoutant ne pas être resté proche de son père quand ce dernier a quitté le nid familial.

Élevé dans le Témiscamin­gue, le journalist­e, qui était passionné de criminolog­ie à l’adolescenc­e, s’est également souvenu des Noëls à espérer que son père vienne le chercher.

La vraie nature peut être reprise sur TVA+.

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PHOTO FOURNIE PAR TVA Jean-Philippe Dion, Christine Morency et Félix Séguin lors de l’enregistre­ment de La vraie nature.

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