Il faut oser parler de racisme antiquébécois
Jean-François Lisée a publié samedi dans les pages du Devoir un texte qui a fait grand bruit.
Il y parlait du développement, dans les écoles montréalaises, de ce qu’il appelle une identité antiquébécoise.
En gros, les jeunes issus de la diversité y sont nombreux, très nombreux, à rejeter viscéralement les Québécois (ils ne prennent pas la peine de faire la distinction entre les Québécois francophones et les Québécois, pour eux, les deux termes sont interchangeables).
KEBS
Ils les surnomment d’ailleurs les « Kebs ». C’est la nouvelle manière de dire « pea soup » ou « frogs ». Et traiter les Québécois francophones de racistes, c’est la nouvelle manière de dire « speak white ».
Lisée vise juste. Mais ce phénomène n’est pas nouveau. Il est visible depuis un bon moment déjà. Mais étrangement, il ne perçait pas médiatiquement, comme s’il fallait maintenir à tout prix le grand récit de la diversité heureuse et du vivre-ensemble. Comme s’il fallait à tout prix mentir aux Québécois en leur expliquant que tout va bien.
Nous payons le prix de la défaite de l’indépendance en 1995. Nous payons le prix de seuils d’immigration délirants. Nous payons le prix du multiculturalisme canadien. Nous payons le prix du racisme antiblanc, qui est un racisme autorisé. Nous payons le prix du wokisme, de la revanche contre l’Occident et de la théorie du racisme systémique.
La dimension politique est évidente. Comme toujours, le Canada mise sur l’immigration massive pour en finir avec nous. Cette fois, il pourrait y parvenir. Nous vivons un moment de bascule dans notre histoire. Comme une nouvelle conquête.
CONQUÊTE
Nous voulions devenir maîtres chez nous. Nous sommes désormais de trop chez nous.
Quand on résiste, on nous accuse de suprémacisme ethnique. Cette accusation débile a pour fonction de nous paralyser mentalement.
Il y a aujourd’hui au Québec un racisme antiquébécois. Il faut le combattre.