La ministre veut réduire le nombre de travailleurs étrangers
Le gouvernement veut « réduire le nombre de travailleurs étrangers » en trouvant d’autres façons d’améliorer la productivité en entreprise afin d’éviter que nos PME ne manquent le bateau de l’automatisation.
« C’est certain que nous on veut travailler à réduire le nombre de travailleurs étrangers, et ça se fait par l’augmentation de la productivité, mais il faut accompagner nos entreprises. C’est ce que l’on fait », a indiqué en entrevue au Journal la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, en marge d’une annonce, lundi, à Montréal.
Selon elle, même si ces travailleurs « viennent répondre dans plusieurs secteurs à un besoin qui est crucial de main-d’oeuvre », il y a un réel enjeu d’accueil.
Au 31 décembre dernier, il y avait 59 820 travailleurs du Programme des travailleurs étrangers temporaires et 107 615 du Programme de mobilité internationale.
SOUTENIR LES ENTREPRISES
Pour soulager la pénurie, il faut un ensemble de solutions, selon la ministre. « On soutient les entreprises pour tout ce qui est machinerie et technologie avec Investissement Québec, et les formations, chez nous, à l’Emploi », a-t-elle souligné.
Automatisation, robotisation… nos PME doivent se retrousser les manches et multiplier les façons de hausser leur productivité, a détaillé la ministre.
Lundi, Le Journal rapportait qu’une étude de l’Institut du Québec (IDQ) laissait entrevoir que davantage de « travailleurs étrangers temporaires [que les 59 820 actuels] pourraient exercer une influence négative sur les salaires des travailleurs locaux ».
Interrogée à ce sujet, la ministre n’a pas voulu se prononcer sur l’enjeu avant d’avoir bien pris connaissance de l’étude.
« On va prendre le temps de regarder comment ça a été amené dans ce rapport-là, et ça contribuera aussi à nos réflexions », a-t-elle conclu.