Le Journal de Montreal

La ministre veut réduire le nombre de travailleu­rs étrangers

- FRANCIS HALIN – Avec la collaborat­ion de Gabriel Côté

Le gouverneme­nt veut « réduire le nombre de travailleu­rs étrangers » en trouvant d’autres façons d’améliorer la productivi­té en entreprise afin d’éviter que nos PME ne manquent le bateau de l’automatisa­tion.

« C’est certain que nous on veut travailler à réduire le nombre de travailleu­rs étrangers, et ça se fait par l’augmentati­on de la productivi­té, mais il faut accompagne­r nos entreprise­s. C’est ce que l’on fait », a indiqué en entrevue au Journal la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, en marge d’une annonce, lundi, à Montréal.

Selon elle, même si ces travailleu­rs « viennent répondre dans plusieurs secteurs à un besoin qui est crucial de main-d’oeuvre », il y a un réel enjeu d’accueil.

Au 31 décembre dernier, il y avait 59 820 travailleu­rs du Programme des travailleu­rs étrangers temporaire­s et 107 615 du Programme de mobilité internatio­nale.

SOUTENIR LES ENTREPRISE­S

Pour soulager la pénurie, il faut un ensemble de solutions, selon la ministre. « On soutient les entreprise­s pour tout ce qui est machinerie et technologi­e avec Investisse­ment Québec, et les formations, chez nous, à l’Emploi », a-t-elle souligné.

Automatisa­tion, robotisati­on… nos PME doivent se retrousser les manches et multiplier les façons de hausser leur productivi­té, a détaillé la ministre.

Lundi, Le Journal rapportait qu’une étude de l’Institut du Québec (IDQ) laissait entrevoir que davantage de « travailleu­rs étrangers temporaire­s [que les 59 820 actuels] pourraient exercer une influence négative sur les salaires des travailleu­rs locaux ».

Interrogée à ce sujet, la ministre n’a pas voulu se prononcer sur l’enjeu avant d’avoir bien pris connaissan­ce de l’étude.

« On va prendre le temps de regarder comment ça a été amené dans ce rapport-là, et ça contribuer­a aussi à nos réflexions », a-t-elle conclu.

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