Alec Baldwin subira son procès en juillet
L’acteur est accusé d’homicide involontaire
SANTA FE | (AFP) Alec Baldwin sera jugé en juillet pour homicide involontaire, après le tir mortel qui a coûté la vie à la directrice de la photographie de son western Rust, a décidé hier un juge américain.
Le procès de l’acteur, à la fois vedette et producteur de ce film, doit s’étaler sur un peu moins de deux semaines entre le 9 et le 19 juillet devant un tribunal du Nouveau-Mexique. Il risque jusqu’à 18 mois d’emprisonnement.
Le tournage de Rust avait viré au drame en octobre 2021. Alec Baldwin avait pointé une arme censée ne contenir que des balles à blanc, mais dont un projectile bien réel avait tué la directrice de la photographie Halyna Hutchins et blessé le réalisateur Joel Souza.
L’acteur de 65 ans nie avoir appuyé sur la détente et a toujours maintenu qu’on lui avait assuré que son arme était inoffensive.
AUTRE PROCÈS
Poursuivie comme lui pour homicide involontaire, l’armurière du film Hannah Gutierrez-Reed est actuellement jugée séparément.
Selon l’accusation, l’armurière consommait de la cocaïne, du cannabis et de l’alcool en dehors de ses heures de travail, et avait probablement la gueule de bois le jour du drame.
Sa défense rétorque qu’aucune analyse toxicologique n’a été effectuée, et pointe du doigt la responsabilité d’Alec Baldwin, qui aurait pris à la légère les règles de sécurité en plateau.
Le comédien est toutefois poursuivi en tant qu’acteur, pas pour son rôle de producteur, au terme d’une enquête qui a été marquée par de nombreux rebondissements et faiblesses.
NOUVEAUX ÉLÉMENTS
Les poursuites d’homicide involontaire à son encontre ont d’abord été levées en avril dernier, après de nouveaux éléments d’enquête pouvant accréditer la thèse d’un tir intempestif.
Selon le magazine Variety, une nouvelle expertise de l’arme en cause, réalisée cet été, a conclu qu’elle n’avait pu se déclencher que par une pression sur la détente.
Un autre membre du tournage a lui déjà été condamné dans cette affaire. Le premier assistant-réalisateur du film, Dave Halls, a écopé de six mois de prison avec sursis, en mars, après avoir accepté de plaider coupable. Il avait tendu le pistolet en lui assurant qu’ il n’ était pas dangereux.