Le Journal de Montreal

Privé de médaille, le Canada conteste la décision du TAS

Malgré le dopage de Kamila Valieva, la Russie estime mériter la première place

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AFP | Les patineurs canadiens et russes contestent devant la justice sportive le podium de l’épreuve par équipes des Jeux olympiques de Pékin en 2022, établi après la suspension de la Russe Kamila Valieva pour dopage, a annoncé hier le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Après deux ans d’imbroglio, la Fédération internatio­nale de patinage (ISU) avait retiré fin janvier les points de Kamila Valieva à l’équipe russe, initialeme­nt première de l’épreuve, la rétrograda­nt à la troisième place derrière les Américains, en or, et les Japonais en argent.

Cette décision, rendue dans la foulée de la condamnati­on de la prodige russe à quatre ans de suspension rétroactiv­e pour dopage à compter du 25 décembre 2021, avait laissé les Canadiens à la quatrième place de l’épreuve, alors qu’ils espéraient récupérer la médaille de bronze. Les huit membres de l’équipe canadienne de patinage par équipes ont donc saisi le TAS pour réclamer la troisième place, appuyés dans leur démarche par la fédération canadienne de patinage et par le comité olympique canadien.

LES RUSSES EN DÉSACCORD

Mais par trois procédures distinctes, le comité olympique russe, la fédération russe de patinage et six patineurs russes, dont Kamila Valieva, ont également contesté la décision de l’ISU, cette fois pour demander d’être rétablis à la tête de l’épreuve, donc de se voir décerner la médaille d’or.

« Compte tenu de l’état d’avancement des procédures, aucune indication ne peut être donnée quant à la date d’une éventuelle audience », précise le TAS dans un communiqué.

De son côté, le Comité internatio­nal olympique n’a pas encore indiqué la date à laquelle se tiendrait la cérémonie des médailles — et dans quel lieu — alors que les Américains ont réclamé l’organisati­on d’un podium à Paris à l’occasion des Jeux olympiques de 2024, cet été.

Kamila Valieva, alors âgée de 15 ans, avait été contrôlée positive par l’agence antidopage russe (Rusada) à la trimétazid­ine, une substance interdite depuis 2014 au motif qu’elle améliore la circulatio­n sanguine, à l’occasion des championna­ts de Russie qu’elle a remportés fin 2021 à Saint-Pétersbour­g.

Mais Rusada étant suspendue par l’Agence mondiale antidopage (AMA), son prélèvemen­t avait été analysé par le laboratoir­e agréé par l’AMA de Stockholm.

Désorganis­é par la pandémie de COVID-19, ce laboratoir­e avait communiqué le résultat au beau milieu des Jeux de Pékin, après l’épreuve de patinage artistique par équipes.

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PHOTO D’ARCHIVES, AFP Kamila Valieva, en action aux Jeux olympiques de Pékin en 2022. La jeune sensation russe, alors âgée de 15 ans, a échoué à un test antidopage en 2021.

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