REMPE SE FAIT UN NOM
Le colosse de 6 pi 7 po a jeté les gants contre Martin, Deslauriers et Olivier à ses premiers matchs avec les Rangers
L’attaquant des Rangers de New York Matt Rempe est devenu la saveur du mois dans la Ligue nationale de hockey, grâce à son jeu physique et ses aptitudes pugilistiques. Mais qui est ce colosse de 6 pi 7 po et 241 lb qui a déjà livré trois furieux combats en cinq matchs dans la grande ligue ?
On ne sait pas combien de temps son séjour dans la LNH va durer mais, une chose est sûre, l’attaquant format géant des Rangers de New York Matt Rempe a réussi à se faire un nom.
À sa toute première présence dans la LNH, le 18 février dernier face aux Islanders de New York sur la patinoire extérieure aménagée du Metlife Stadium, Rempe a jeté les gants face à Matt Martin, et n’a pas mal paru. Deux matchs plus tard, le 22 février, il a servi une violente mise en échec à Nathan Bastian des Devils, l’envoyant au tapis, le nez ensanglanté, avant d’être expulsé de la rencontre.
Puis, le 24 février, après avoir été invité dès la période d’échauffement à en découdre par le colosse des Flyers de Philadelphie Nicolas Deslauriers, le géant de 21 ans lui a servi un furieux combat dont les images ont fait le tour du web. Il a aussi profité de ce match pour inscrire son premier but en carrière.
« Il est grand, a commenté Deslauriers après le match, sourire en coin. J’ai déjà été dans ses souliers. Tu veux trouver un moyen de faire ta place dans cette ligue et c’est aussi ce que j’essaie d’apporter. »
Le lendemain, donc dimanche, ce fut au tour de Mathieu Olivier des Blue Jackets de Columbus de le défier et, cette fois, Rempe a trouvé son homme.
Mais, peu importe, le jeune ailier a tout fait pour qu’on se souvienne de son nom.
« Dès notre première présence, il est venu me voir pour me demander si j’étais prêt à y aller, a raconté Olivier après le match. J’ai beaucoup de respect pour ça. Bravo à lui, il fait un bon travail pour se faire un nom. Ça prend des couilles. »
UN CHOIX DE SIXIÈME RONDE
Natif de Calgary, Rempe avait été ignoré lors du repêchage de la Ligue junior de l’Ouest (WHL) en 2018, signant plutôt un contrat comme agent libre avec les Thunderbirds de Seattle. À sa première saison là-bas, en 2019-2020, il avait inscrit 31 points en 47 matchs ce qui avait attiré l’oeil des Rangers qui avaient décidé d’en faire leur choix de sixième ronde lors du repêchage l’été suivant. Il ne jouera que dix matchs la saison suivante en raison de la pandémie avant de conclure son stage junior en 2021-2022 avec 23 points en 56 matchs et 93 minutes de pénalité.
Il a ensuite joint le club-école des Rangers de New York, le Wolf Pack de Hartford, la saison suivante, où il a commencé à se faire un nom comme une force brute.
« Ce n’était pas un gars qui se battait à tous les matchs, mais quand il le faisait, tu voyais qu’il savait comment se battre. Il est tellement grand et a une longue portée. Il n’avait pas peur d’y aller, mais je pense que des fois, c’était les adversaires qui n’étaient pas trop intéressés à s’essayer avec lui parce qu’il est tellement imposant », mentionne Benjamin Tardif, qui a joué sur le même trio que Rempe pour une douzaine de matchs en 2022-2023.
D’ailleurs, en décembre 2022, soit quelques mois seulement après ses débuts professionnels, un article lui était réservé sur le site officiel de la Ligue américaine de hockey.
« Peu importe contre qui il s’aligne, il n’est pas intimidé, écrivait-on. Le natif de Calgary, en Alberta, s’est déjà fait un nom dans les villes de la division Atlantique de la Ligue américaine de hockey. Il est le meneur du Wolf Pack avec quatre pénalités majeures pour s’être battu, incluant deux combats incroyables face à Dylan McIlratch d’Hershey et Nick Wolff de Providence. »
UNE CARTE DE VISITE
Au cours de la dernière semaine, Rempe est probablement le hockeyeur de qui on a entendu le plus parler, pour le meilleur et pour le pire.
Qu’il reste dans la LNH ou pas, il aura laissé sa carte de visite.
« Le connaissant, je ne suis pas surpris qu’il ait voulu faire ça, nous a raconté Benjamin Tardif. Il sait qu’il est capable de se pogner et que c’est un très bon moyen de se faire un nom. Par contre, je mentirais si je disais que je m’attendais à ce qu’il se batte avec Deslauriers, Martin et Olivier dans la même semaine ! »
Toutefois, à l’extérieur de la patinoire, le jeune homme de 21 ans n’a rien de la bête qu’il est sur la patinoire.
« C’est un gars super calme et vraiment à son affaire. Il fait ce qu’il a à faire, sans plus. Je n’ai rien de négatif à dire sur lui. »