Les Hells « victimes » des attaques
Pourquoi les policiers n’ont-ils pas procédé à des arrestations dans l’entourage des Hells ?
Parce que la quasi-totalité des attaques dénombrées en marge de cette guerre, qui a éclaté dans la région de la capitale quand la résidence du Hells Mathieu Pelletier a été la cible de coups de feu le 7 mars 2023, a été commise aux dépens des motards.
Ainsi, les suspects de ces crimes se retrouvent en forte majorité du côté du clan que la police a identifié comme l’agresseur présumé dans ce conflit, soit le gang BFM, dont Dave « Pic » Turmel est le leader.
Les Hells n’auraient pas répliqué à ces attaques, même si cette situation nuit à l’image toute-puissante du plus important club de motards hors-la-loi au monde.
RENCONTRÉS
Plusieurs membres influents des Hells associés aux chapitres de Montréal, de Sherbrooke et de Québec, dont Mario « Banane » Auger, qui a vainement tenté de négocier une trêve au conflit avec Turmel en allant le rencontrer en Europe, ont d’ailleurs été rencontrés par les enquêteurs au cours de la dernière semaine.
On leur aurait fait comprendre que les motards, qui contrôlent le marché québécois des stupéfiants depuis plus de vingt ans, n’auraient pas intérêt à riposter et à faire dégénérer les hostilités.
Selon nos informations, Dave Turmel se cacherait au Portugal depuis plusieurs mois, d’où il parvient à diriger ses soldats au Québec et à mener sa guerre contre les Hells.
Des démarches entreprises par les autorités canadiennes sont toujours en cours avec l’agence Interpol afin qu’un avis de recherche international soit lancé contre lui.
Turmel, 27 ans, fuit la justice canadienne puisqu’il fait l’objet d’un mandat d’arrestation à Québec depuis juillet 2023 pour trafic de drogue et agression armée, selon nos informations.
Il n’a pas donné suite à nos multiples tentatives pour entrer en communication avec lui via les réseaux sociaux.