Le Journal de Montreal

L’envoi de troupes au sol écarté

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AFP | Les États-Unis et les alliés européens de Kyïv ont opposé hier une fin de non-recevoir aux propos du président français, Emmanuel Macron, estimant lundi que l’envoi de troupes occidental­es en Ukraine ne pouvait pas « être exclu ».

Le Kremlin de son côté a jugé qu’il n’était « absolument pas dans l’intérêt de ces pays » d’envoyer des soldats en Ukraine. Le simple fait d’évoquer cette possibilit­é constituai­t « un nouvel élément très important » dans le conflit, a ajouté le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Interrogé sur le risque d’un conflit direct entre l’OTAN et la Russie, en cas de présence militaire en

Ukraine, il a répondu que « dans ce cas, nous ne devrions pas parler de probabilit­é, mais d’inévitabil­ité ».

Sans surprise, Kyïv s’est à l’inverse félicité des propos du chef d’État français.

« C’est un bon signe », a confié le conseiller de la présidence ukrainienn­e Mykhaïlo Podoliak.

S’il a reconnu que cette option n’était à ce stade « qu’une propositio­n de discussion », il a aussi affirmé que « la déclaratio­n du président français fait clairement passer la discussion à un autre niveau ».

Lundi à Paris, Emmanuel Macron avait reconnu qu’il n’y avait « pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol » en Ukraine. « Mais, en dynamique, rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre », avait-il ajouté.

« AUCUN SOLDAT »

Si le Royaume-Uni a reconnu qu’« un petit nombre » de personnes envoyées par Londres se trouvaient déjà sur place « pour soutenir les forces armées ukrainienn­es, notamment en termes de formation médicale », un porte-parole du premier ministre Rishi Sunak a précisé : « Nous ne prévoyons pas de déploiemen­t à grande échelle ».

« Le président Biden a été clair sur le fait que les États-Unis n’enverront pas de soldats combattre en Ukraine », a pour sa part déclaré Adrienne Watson, la porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, avait auparavant affirmé hier qu’« aucun soldat » ne serait envoyé en Ukraine par des pays d’Europe ou de l’OTAN.

D’autres pays européens, comme la Pologne, la République tchèque, l’Italie et l’Espagne, ont également balayé l’hypothèse d’un envoi de troupes en Ukraine.

L’OTAN aussi a écarté tout envoi de troupes sur le théâtre des opérations.

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PHOTO AFP EMMANUEL MACRON Président français

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