Une pseudoconsultation pour des projets inexistants
Est-ce qu’il y a encore une seule personne au Québec qui croit que le gouvernement caquiste construira le fameux troisième lien ?
Québec a peut-être lancé sa consultation sur la mobilité en toute discrétion et pour seulement quelques heures, on le sait, les dés sont pipés d’avance. On n’est pas à la veille d’une première pelletée de terre.
Alors on gagne du temps, on laisse croire que la porte est entrouverte, on pellette le tout dans la cour de la Caisse de dépôt et placement du Québec qui est désormais devenue un sauf-conduit pour le gouvernement dès que les infrastructures de mobilité sont abordées.
BIEN DES QUESTIONS
Alors, pourquoi avoir lancé cette pseudoconsultation ? Pour prétendre avoir écouté la population ? Pour se trouver des idées ? Pour pallier un manque de vision de la mobilité ? Toutes ces réponses ?
Force est de constater qu’en presque 6 ans de pouvoir, le gouvernement n’a fait naître aucune des infrastructures promises : pas de troisième lien, pas de tramway, pas de REM de l’Est. Or, ces promesses étaient au coeur de sa plateforme électorale. On nous a montré des maquettes, présenté des budgets, fait rêver d’un monotube, d’un bitube, d’une voie réservée, pas réservée. Résultat des courses : un sondage.
TOUT ÇA POUR ÇA ?
La déception est importante. C’est la montagne qui accouche d’une souris. Le gouvernement sous-traite le développement d’une vision en matière de mobilité durable à la CDPQ au mieux et à une maison de sondage au pire. Mais nous ne savons pas ce qu’il veut, ce qu’il voit et ce qu’il fera.
Prenons l’exemple de Northvolt : le gouvernement a déployé le projet, mis beaucoup d’argent sur la table, élagué les étapes habituelles et a fait atterrir le projet. Quitte à déplaire. Quitte à être sur la défensive. Quitte à faire face à la critique. Pourquoi n’a-t-il pas le même courage pour la mobilité dans la région de la Capitale-Nationale ?