Le supplice de François Legault avec le 3e lien
Mesdames et messieurs, il y a un nouveau chapitre à l’interminable saga du troisième lien : une consultation publique sur internet. Je le fais, je le fais pas, je le fais, je le fais pas... On jurerait les caquistes, une marguerite à la main, changeant d’idée au gré des pétales.
Ainsi, voilà une partie de la déclaration de François Legault à la suite de la cuisante défaite de son parti lors de l’élection partielle de Jean-Talon :
« J’ai eu un message, moi, hier, j’en prends acte avec lucidité, avec humilité, et là, je vais retourner devant la population pour dire qu’est-ce que je peux faire pour avoir davantage votre appui. » Il ajoutait : « Je veux écouter la population concernant le troisième lien, voir ce qui est proposé par la population, parce que c’est clair que ça nous a fait très mal, cette décision de l’abandonner. »
LE SUPPLICE DE LA GOUTTE
D’une seule phrase, il venait de ressusciter le troisième lien. Et par le fait même, infligeant du même coup aux citoyens de Québec, de Lévis et même du Québec entier le supplice de la goutte. C’est quoi, le supplice de la goutte ? Une sorte de torture qui suscite la folie à coup de petites doses... Plouc, plouc, plouc... ça fait six ans que ça dure !
IMPROVISATION
Après avoir promis un troisième lien lors de l’élection de 2018, annoncé le plus grand tunnelier au monde, puis le bitube, avoir promis un troisième lien pendant l’élection de 2022, enterré le projet, pleuré et été triste de l’abandon d’une promesse électorale, voilà que le gouvernement a ressuscité le projet sur un coup de tête à la suite d’une cuisante défaite électorale lors de l’élection partielle de Jean-Talon, avant de finalement demander à la Caisse de dépôt de s’en occuper.
Le dernier épisode du téléroman le plus triste en ville : le lancement d’une consultation en ligne.
BRANCHEZ-VOUS !
Qu’on soit pour ou contre le projet, cela devient franchement pathétique. Comme l’a dit avec justesse celui qui devrait pourtant être heureux qu’on parle du troisième lien, Gilles Lehouillier, maire de Lévis : « On a l’impression carrément de vivre le jour de la marmotte […] On se retrouve maintenant au point zéro, au point de départ. » En fait, même la marmotte est étourdie.