N’abandonnons pas l’Ukraine
Le peuple ukrainien est exceptionnellement courageux. Nul doute là-dessus. Depuis deux ans déjà, sous son président, Volodymyr Zelensky, il résiste à l’invasion brutale de son pays par l’armée russe de Vladimir Poutine.
Poutine, l’autocrate violent et mégalomane pour qui l’existence même d’une nation ukrainienne ne serait rien de plus qu’une vulgaire fiction.
Or, devant cette guerre d’invasion qui s’étire, l’Occident s’essouffle. S’impatiente. Les sommes et les armes envoyées à l’Ukraine ne suffisent plus à repousser l’envahisseur russe.
Le retour de Donald Trump sur la scène politique, pro-Poutine qu’il est, menace même l’appui des États-Unis à la cause ukrainienne.
Pendant ce temps, les nombreux réfugiés ukrainiens, accueillis à bras ouverts, s’intègrent dans leurs nouvelles sociétés d’accueil. Leur coeur bat cependant toujours pour leur patrie meurtrie.
Eux aussi s’attendent à ce que les leaders occidentaux ne laissent pas tomber l’Ukraine. Car la question fondamentale demeure. Si Poutine gagne cette guerre, c’est l’Occident tout entier qui en pâtira. Qui sait jusqu’où la voracité politique et territoriale de la Russie s’arrêterait alors ?
D’où le devoir d’accélérer l’aide à l’Ukraine, sous toutes ses formes. Avec raison, le président français, Emmanuel Macron, l’a d’ailleurs dit clairement.
AUSSI LA GUERRE DES OCCIDENTAUX
Selon lui, tous les alliés de l’Ukraine doivent presser le pas pour assurer la défaite de la Russie et de Poutine. Pour ce faire, il dit même ne pas exclure la possibilité d’envoyer des troupes occidentales en sol ukrainien.
Parce que dans les faits, cette guerre est aussi celle des Occidentaux. La raison est nette : la Russie de Poutine participe à cette montée inquiétante de régimes obscurantistes sur la planète.
Ce sont des régimes antidémocratiques par définition. Anti-Occident. Xénophobes. Dangereusement misogynes et persécuteurs de minorités sexuelles.
En tant que république théocratique islamique, voire islamiste, l’Iran en est un des plus menaçants. L’Iran est aussi un souteneur financier et militaire indéfectible du Hamas.
Le Hamas, doit-on le rappeler, est le mouvement terroriste et islamiste palestinien responsable du massacre du 7 octobre en Israël. Comme l’Iran, sa « mission » antisémite autoproclamée est la destruction de l’État d’Israël.
COMBATTRE L’OBSCURANTISME DE POUTINE ET DU HAMAS
C’est pourquoi protéger la vie des Palestiniens lui importe peu. Le Hamas, soutenu par l’Iran, n’ayant jamais hésité à se servir comme boucliers humains des mêmes Palestiniens qu’il jure faussement vouloir défendre.
D’où son attaque barbare du 7 octobre, sachant fort bien qu’une riposte armée israélienne majeure ne pourrait que suivre devant une menace aussi existentielle pour le seul État juif existant.
Cela dit, les images qui nous viennent de Gaza sont insupportables. Impossible de le nier. D’en oublier la cause première, soit la boucherie perpétrée par le Hamas en sol israélien, serait toutefois une grave erreur.
Cette guerre, elle devra prendre fin. Trop de sang a coulé. Mais comme pour la Russie, la seule option possible pour l’Occident est qu’elle ne se termine pas sur une victoire du Hamas. Le Hamas n’est pas le peuple palestinien.
Ces deux régimes profondément obscurantistes et haineux ne doivent pas triompher. Les Occidentaux doivent se gouverner en conséquence.
Il en va de l’avenir de la démocratie. Aussi imparfaite soit-elle. Il en va des valeurs humanistes qu’elle porte en elle, même s’il lui arrive parfois de les oublier à son tour.