Un modeste objectif de réduction des pannes d’électricité de 1 % d’ici un an
Soucieuse d’améliorer ses services, Hydro-Québec se lance l’objectif de réduire le nombre de pannes d’un maigre 1 % au cours de la prochaine année.
C’est ce que Claudine Bouchard, vice-présidente exécutive et chef de l’exploitation des infrastructures d’Hydro-Québec, a confirmé hier à l’occasion d’un point de presse de la société d’État, visant à partager les actions qu’elle entend prendre pour améliorer sa performance.
Le manque de fiabilité du réseau d’Hydro-Québec a été mainte fois décrié ces dernières années. En 2022, les clients ont passé une moyenne de 14 heures sans électricité, comparativement à près de 6 heures en 2021.
Il y a un peu plus d’un an, la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, en rajoutait en citant un rapport de l’Institute of Electrical and Electronics Engineers, où Hydro-Québec faisait piètre figure lorsque comparé à 84 autres distributeurs d’électricité en Amérique du Nord.
RENVERSER LA TENDANCE
« Une réduction de 1 %, ça ne paraît pas beaucoup », a reconnu d’ellemême la vice-présidente. Toutefois, a-t-elle fait valoir, compte tenu de la croissance des pannes au cours des dernières années, un tel objectif est plus important qu’il ne paraît.
« Déjà de stabiliser le nombre de pannes [dans le contexte actuel] serait un objectif important, a-t-elle expliqué. Mais on se fixe quand même l’ambition de le réduire de 1 % en 2024, et [ce] malgré le fait que les impacts des changements climatiques s’accélèrent. »
Pour renverser la tendance, Hydro entend redoubler d’effort pour contrôler la végétation autour des fils et lignes de transport électrique. Les contacts de branches ou arbres avec le réseau constituent la principale cause de panne actuellement.
Ainsi, Hydro-Québec annonce qu’elle investira cette année 130 M$ pour la seule réalisation de travaux d’élagage et de coupes d’arbres présentant un risque. Il s’agit de 10 % de plus que l’année dernière, mais certainement le double de ce que Hydro consacrait à cette tâche en 2019, a expliqué Claudine Bouchard.