Salaires et bonis en croissance pour les grands patrons d’Hydro
L’ancienne PDG Sophie Brochu, qui est partie en avril, a touché 751 000 $ en 2023
La rémunération des hauts dirigeants d’Hydro-Québec a bondi de près de 6 % l’an dernier, en raison principalement d’une hausse des bonis et des salaires de base.
Sophie Brochu, qui a quitté son poste de PDG en avril, a gagné plus de 751 000 $, ce qui comprend une prime de rendement de près de 307 000 $ (attribuée pour l’exercice 2022).
Claudine Bouchard, qui occupe le poste clé de cheffe de l’exploitation depuis octobre, a reçu une rémunération totale de plus de 841 000 $ en 2023. Son salaire de base a augmenté de 10 % pour atteindre 517 000 $.
DEUX PATRONS AUX FINANCES
L’un des dirigeants les mieux payés chez Hydro est désormais Maxime Aucoin, qui est entré en poste en octobre, comme vice-président aux stratégies et aux finances. Cet ancien patron de la Caisse de dépôt touche un salaire de base de 570 000 $.
M. Aucoin a repris des fonctions qui étaient auparavant occupées par Pierre Despars et Jean-Hugues Lafleur. M. Despars a quitté Hydro-Québec en septembre, mais M. Lafleur est toujours à l’emploi de la société d’État à titre de chef des finances.
Quant à Michael Sabia, qui est à la tête d’Hydro depuis le 1er août, il a droit à un salaire de base de 639 000 $, soit 4 % de plus que celui versé à Mme Brochu en 2022. L’an dernier, il a encaissé une rémunération totale de plus de 260 000 $ pour cinq mois de travail.
En 2023, Hydro-Québec a donc versé, en tout, 4,32 millions $ aux huit personnes qui ont occupé les cinq plus hauts postes de direction de l’entreprise. C’est 5,9 % de plus que les 4,08 millions $ déboursés en 2022 pour cinq personnes.
ADMINISTRATEURS ABSENTS
Pour ce qui est du conseil d’administration, les 21 personnes qui y ont siégé en 2023 ont touché plus de 799 000 $ en rémunération au total. Le salaire de base de la nouvelle présidente du conseil, Manon Brouillette, se chiffre à 195 000 $, soit près de trois fois celui de sa prédécesseure, Jacynthe Côté.
Le conseil a tenu 16 réunions l’an dernier, contre 11 en 2022. Cette augmentation notable semble avoir eu pour effet de réduire le taux d’assiduité aux réunions. Trois administrateurs ont raté quatre réunions ou plus : Luc Doyon, Claude Tessier et Marie-Josée Morency.
M. Tessier a démissionné en décembre, plus de deux ans avant la fin de son mandat. Il siège désormais au conseil de la firme d’ingénierie WSP Global, un important fournisseur d’Hydro.
DÉPENSES EN FORTE HAUSSE
Les dépenses d’Hydro ont crû de 7 % en 2023, alors que les revenus ont reculé de 2,9 %.
Les charges d’exploitation ont augmenté de 7,5 % pour s’élever à 4,1 milliards $.
« L’augmentation tient entre autres à la croissance des activités visant à améliorer la qualité et la fiabilité du service, plus particulièrement par l’accroissement des travaux d’entretien et de maintenance », explique Hydro dans son rapport annuel.
La société d’État comptait 22 806 employés au 31 décembre, soit 3,4 % de plus qu’un an plus tôt.