42 auteurs d’ici réunis à Paris
« Une vitrine pour le Québec », assure Michel Jean
La présence de 42 auteurs d’ici au Festival du livre de Paris, du 12 au 14 avril, procurera une visibilité exceptionnelle à la littérature québécoise, estime un de nos écrivains qui sera sur place, Michel Jean.
« C’est hyper-positif. Ça ne garantit pas que du jour au lendemain les livres des Québécois vont se vendre automatiquement, mais ça donne l’opportunité d’avoir de l’attention. Tous les auteurs vont te le dire, ce qu’ils cherchent, c’est de la lumière sur leurs livres. Il y a beaucoup d’auteurs, beaucoup de livres et il y a un nombre limité de lecteurs et lectrices », fait remarquer l’auteur de Kukum.
En plus de Michel Jean, Éric Chacour, Dominique Fortier, Dany Laferrière, Chrystine Brouillet, Patrick Senécal, Kim Thúy et Michel Rabagliati comptent parmi les auteurs qui se rendront au festival parisien, qui rend hommage au Québec cette année.
« C’est une vitrine incroyable pour le Québec », affirme Michel Jean.
UN TREMPLIN
Tous ces auteurs ne seront cependant pas disponibles pour participer au Salon international du livre de Québec, qui se tient exceptionnellement aux mêmes dates, en 2024.
Malgré ce fâcheux conflit d’horaire, le moment est bien choisi pour valoriser nos auteurs en France, où ils ont le vent dans les voiles.
« La littérature québécoise en Europe connaît ses plus beaux moments, je trouve. Kevin Lambert, Éric Chacour, moi... Kukum, en France, nous sommes rendus à 50 000 exemplaires et ça continue », dit celui qui est lu dans plusieurs pays de l’Union européenne.
« J’avais participé au Salon de Francfort au moment où le Canada était le pays à l’honneur et ça avait eu un gros impact. Ça fait en sorte que ça va bien pour mes livres en Allemagne, en Autriche et en Suisse allemande. »
PREMIÈRES NATIONS
Michel Jean se réjouit aussi du regard que portent les Européens sur la littérature autochtone.
« Personne ne me parle de plumes, révèle Michel Jean, heureux que les enjeux d’actualité prennent le pas sur une vision caricaturale des Premières Nations. Je rencontre des journalistes, des libraires, le public, et c’est vraiment la question de la culture autochtone ainsi que des droits des premiers peuples qui les intéresse. Ils me parlent de François Legault, de Justin Trudeau, de crise des pensionnats. Toutes ces questions résonnent là-bas aussi. »