Le Journal de Montreal

« ON S’EST CONSOLÉS UN PEU »

Les entraîneur­s André Tourigny et Martin St-Louis vivent une situation similaire

- JONATHAN BERNIER

Ce n’est pas parce que sa formation s’est inclinée dans sept de ses huit derniers matchs que Martin St-Louis a perdu son sens de l’humour.

Questionné par un collègue pour savoir si affronter un entraîneur québécois revêtait un cachet particulie­r, le pilote du Canadien y est allé d’une anecdote savoureuse. Il a raconté avoir croisé André Tourigny, par hasard, dans les rues de Montréal lundi.

« Au départ, je ne l’avais pas reconnu. Puis, il a traversé la rue. On a parlé de nos défis et on s’est consolés un peu », a mentionné St-Louis, pince-sans-rire.

Foi de St-Louis, il n’y a eu ni larmes ni câlin de réconfort. Même si la situation de leur équipe respective a de quoi meubler une longue discussion.

Il faut comprendre que le portrait n’est pas plus rose du côté des Coyotes. Tourigny et sa troupe se sont amenés à Montréal avec une séquence de 12 matchs sans victoire (0-10-2).

« Au Match des étoiles, on était à quatre points des séries. Une séquence qui déboule comme ça, c’est difficile moralement, a souligné Tourigny, dont l’équipe accuse maintenant un retard de 15 points. En revenant de la pause, on n’a pas joué le hockey qu’on aurait voulu. On s’est frottés à des adversaire­s difficiles. On est dans une situation pas facile. »

DES MANDATS SIMILAIRES

Tourigny et St-Louis ont de quoi se comprendre. Les deux pilotes ont des mandats similaires avec de jeunes équipes en reconstruc­tion. L’un comme l’autre s’encourage en pensant à la relève qui s’en vient dans le réseau de filiales et à la banque de choix que leur organisati­on s’est créée pour les prochains repêchages.

Par conséquent, Tourigny se concentre, tout comme son homologue du Canadien, sur la progressio­n et le développem­ent, sans toujours avoir les yeux rivés sur les résultats. C’est pourquoi il donne raison à St-Louis lorsque ce dernier dit que le Tricolore connaît ses meilleurs moments de la saison depuis une demi-douzaine de matchs.

« C’est vrai. Tu regardes tous les chiffres et c’est exactement ça. Les occasions de marquer qu’ils créent et celles qu’ils donnent, ils sont meilleurs dans les 10 derniers matchs », a-t-il soutenu.

PAS D’ACCORD CONCLU

Les deux entraîneur­s semblent tellement avoir développé de belles affinités lors de ces quelques minutes passées ensemble sur le coin d’une rue qu’on peut se demander s’ils n’ont pas passé un accord. Chaque équipe récolte un point et on se bat pour le point supplément­aire en prolongati­on, peut-être ?

« Non. Pas de deal. Mais Martin a fini la conversati­on en disant que, la bonne nouvelle, c’est qu’une des deux équipes allait gagner. »

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 ?? PHOTOS D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER ET AGENCE QMI ?? Les entraîneur­s André Tourigny et Martin St-Louis ont pu discuter un peu après s’être croisés sur un coin de rue.
PHOTOS D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER ET AGENCE QMI Les entraîneur­s André Tourigny et Martin St-Louis ont pu discuter un peu après s’être croisés sur un coin de rue.

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