Le Journal de Montreal

La vérité, ça marche des deux bords

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Martin St-Louis en a fait réagir plusieurs, lundi, en affirmant que son équipe avait disputé, au cours des six derniers matchs, sa meilleure séquence de la saison. Séquence au cours de laquelle le Canadien a maintenu un dossier d’une victoire contre cinq revers.

Martelant qu’il fallait éviter de se concentrer uniquement sur le résultat du match, l’entraîneur du Canadien a insisté sur le fait qu’il fallait être honnête avec les joueurs.

Parfois, les réunions d’équipe suivant une victoire sont plus négatives que lors d’une défaite.

« Tout part avec la vérité », a-t-il mentionné.

Si tel est le cas, la séance vidéo qui précédera l’entraîneme­nt de ce matin ne devrait pas être jojo. Oui, le Canadien l’a emporté 4 à 2, hier soir, contre les Coyotes de l’Arizona, mettant ainsi fin à sa série de cinq revers.

Justement, c’était les Coyotes, arrivés au Centre Bell avec leur dossier de 0-10-2 à leurs 12 matchs précédents.

« On n’a pas joué un bon match. C’est notre pire des cinq ou six derniers. On la prend la victoire, mais on la méritait pas », a lancé St-Louis, faisant preuve de transparen­ce.

Tout autre adversaire que la pauvre troupe d’André Tourigny aurait « flanqué une tripotée » au Tricolore, pour reprendre les propos de Murray Chadwick, célèbre entraîneur-chef des Hamilton Mustangs.

LE CH OPPORTUNIS­TE

Devant des Coyotes démunis, l’attaque du Tricolore a eu toutes les misères du monde à s’installer en territoire offensif. Les deux premiers buts des locaux, tant celui de Joel Armia que celui de Jordan Harris, ont été le résultat de contre-attaque en surnombre.

Quant à celui de Tanner Pearson, il a été possible grâce à une relance rapide de Harris. C’est ce qui s’appelle être opportunis­te.

Là où le Canadien peut se considérer comme chanceux d’avoir affronté l’une des pires équipes offensives depuis le 23 janvier (31 buts), c’est que malgré le fait qu’ils aient bourdonné près du filet du Tricolore, les Coyotes n’ont jamais vraiment menacé Samuel Montembeau­lt. Et ce, même s’ils ont décoché 38 tirs en sa direction.

Et les quelques fois où ça a chauffé, le grand gardien a tenu le fort. Comme sur cette courte échappée de Logan Cooley, en troisième période. Et son arrêt du bout de la jambière droite, avant que Nick Suzuki ne marque dans un filet désert.

SLAFKOVSKY EN PUNITION

Chassé à deux occasions pour avoir porté son bâton trop élevé, dont une fois à 200 pieds de son filet, Juraj Slafkovsky s’est fait momentaném­ent montrer le bout du banc par son entraîneur. On se souviendra que Slafkovsky avait visité le cachot à trois reprises, mercredi, face aux Sabres.

Joshua Roy s’est alors pointé à l’aile droite du premier trio. Bon, le Slovaque n’a sauté qu’un tour, ce qui est à peine l’équivalent d’une tape sur les doigts. Mais il a amorcé sa présence suivante avec le couteau entre les dents et le feu sous les patins.

QUI PERD GAGNE

Parlant de punition, l’équipe de Martin St-Louis n’a obtenu aucune supériorit­é numérique pour une deuxième rencontre de suite. C’est quand même particulie­r.

Avec cette victoire, le Canadien a empêché les Coyotes de le rejoindre au 27e rang du classement général. Ceux qui souhaitent voir le Tricolore augmenter ses chances de remporter la loterie Macklin Celebrini diront que les Montréalai­s ont trouvé la façon de gagner le mauvais match.

Au moins, cette victoire sera bonne pour le moral des troupes.

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Jordan Harris et Samuel Montembeau­lt.

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