D’importantes réalisations au fil des décennies
AGENCE QMI | La carrière politique de l’ancien premier ministre du Canada Brian Mulroney a connu des hauts et des bas, mais ne l’a pas empêché de conclure de nombreux accords et lois qui ont changé le Canada. Voici quelques-unes de ses plus grandes réalisations à titre de 18e premier ministre du Canada, de son élection en 1984 à sa démission en 1993.
ACCORD DU LAC MEECH | 1987
Le gouvernement progressiste-conservateur de Brian Mulroney, premier ministre d’origine québécoise, a tenté d’obtenir l’accord du Québec pour que la province approuve la Constitution canadienne lors d’une révision.
L’accord entre les provinces et le gouvernement fédéral promettait de reconnaître le Québec comme une « société distincte » au sein du Canada et de renforcer les pouvoirs accordés aux provinces. Il n’entrera cependant jamais en vigueur. L’accord aura alors l’effet inverse que celui désiré puisque la fibre indépendantiste au Québec prendra encore plus d’ampleur.
LOI SUR LE MULTICULTURALISME CANADIEN | 1988
Première du genre dans le monde, la Loi sur le multiculturalisme qui oblige légalement Ottawa à promouvoir et à maintenir une société avec diverses cultures a été adoptée en 1988, même si ses balbutiements remontaient au gouvernement de Pierre-Elliott Trudeau.
ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE ENTRE LE CANADA ET LES ÉTATS-UNIS (ALE) | 1988
Les négociations entre le Canada et les États-Unis pour l’échange de biens et de services libres de tarifs protecteurs entre les deux pays ont été amorcées en 1986, entre M. Mulroney et le président américain Ronald Reagan.
Il est conclu en octobre 1987, mais, en plein coeur d’une campagne électorale à Ottawa, il n’entrera en vigueur qu’au 1er janvier 1989, après la réélection de Brian Mulroney quelques mois plus tôt.
CRÉATION DE LA COMMISSION DE L’IMMIGRATION ET DU STATUT DE RÉFUGIÉ DU CANADA | 1989
La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) a vu le jour en 1989.
Elle agit comme un tribunal administratif indépendant pour l’application de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés. C’est notamment la CISR qui décide qui doit bénéficier de la protection de réfugié parmi ceux qui veulent rejoindre le Canada.
PLAN VERT DU CANADA POUR UN ENVIRONNEMENT SAIN | 1990
Reconnu pour avoir apporté plusieurs mesures pour la protection de l’environnement, Brian Mulroney était à la tête du pays lorsque le Plan vert du Canada a été publié en 1990.
Il visait à garantir un environnement sain et sécuritaire aux générations futures et a constitué un changement important dans la vision fédérale du développement économique et de la protection de l’environnement.
PARTICIPATION DU CANADA À LA GUERRE DU GOLFE | 1991
Au début des années 1990, le Canada a déclaré la guerre à l’Irak lors de la guerre du Golfe, alors que Brian Mulroney avait dès le départ prôné la fermeté envers Saddam Hussein.
Le premier ministre canadien a donc rapidement offert le soutien du pays au président américain George Bush en répondant à l’appel lancé par les ÉtatsUnis pour le soutien de la communauté internationale.
TAXE SUR LES PRODUITS ET SERVICES (TPS) | 1991
Le gouvernement Mulroney a introduit, en 1991, la taxe sur les produits et services (TPS) lors de la deuxième étape de sa réforme fiscale commencée en 1987.
Cette nouvelle taxe est venue remplacer la taxe sur les ventes des fabricants, qui était critiquée parce qu’elle imposait un fardeau fiscal inégal sur différents achats de la vie quotidienne.
La TPS a donc imposé une charge de 5 % sur la vente de tout produit ou service au Canada, allant aussi bien de la nourriture au loyer ou encore aux services financiers.
L’arrivée de cette taxe n’a pas été bien acceptée dans l’opinion publique canadienne, à tel point qu’elle a précipité la chute du premier ministre.
ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE NORD-AMÉRICAIN (ALENA) | 1992
Après une entente entre les ÉtatsUnis et le Mexique pour la libéralisation du commerce entre ces deux pays, le Canada a aussi souhaité participer aux négociations de cet accord de libreéchange 2.0.
Il entrera en vigueur le 1er janvier 1994, bien après la démission de Brian Mulroney du poste de premier ministre.
ACCORD DE CHARLOTTETOWN | 1992
Après l’échec de l’accord du lac Meech, le premier ministre n’a pas abandonné l’espoir de mettre en place une révision de la Constitution canadienne.
En plus de vouloir de nouveau accorder au Québec une place de « société distincte » au Canada et de donner plus de pouvoirs aux provinces, l’Accord de Charlottetown aurait également statué sur l’autodétermination des peuples autochtones ainsi qu’une réforme du Parlement.
L’accord avait été trouvé entre les provinces et Ottawa, mais n’a pas passé l’approbation des électeurs canadiens qui l’ont rejeté à 54,3 % lors d’un référendum tenu le 26 octobre 1992.