Jean Chrétien reconnaît que Mulroney a laissé sa marque
L’ex-chef du Parti libéral assure que les hommes avaient bien des points communs
AGENCE QMI | L’ancien premier ministre libéral Jean Chrétien, qui a succédé aux conservateurs de Brian Mulroney et Kim Campbell à la tête du Canada en 1993, s’est remémoré un premier ministre qui a marqué son pays.
« Il a fait sa marque comme premier ministre, il n’y a aucun doute. Nous n’étions pas toujours d’accord, c’est bien évident, mais on était souvent d’accord. Il croyait comme moi au Canada, il était un fédéraliste », a commenté M. Chrétien hier soir au Parlement.
À titre de chef du Parti libéral du Canada à partir de 1990, Jean Chrétien a affronté Brian Mulroney au Parlement jusqu’à la démission de ce dernier, en 1993.
RESSUSCITER LE PARTI
Aux yeux du chef libéral, le plus grand exploit de son vis-à-vis demeure d’être parvenu à ressusciter le Parti progressiste-conservateur dans les années 80.
« Il a fait revivre le parti conservateur, particulièrement au Québec. Ça n’existait pas les conservateurs au Québec », a clamé M. Chrétien devant les journalistes.
Ces dernières années, les deux anciens premiers ministres avaient échangé à quelques reprises au téléphone, prenant des nouvelles de leur santé et partageant leurs vieux souvenirs.
Jean Chrétien a assuré n’avoir jamais ressenti d’amertume vis-à-vis de son adversaire politique, malgré leur vision opposée sur nombre de politiques.
« C’est comme quand vous jouez au hockey. Vous pouvez vous battre sur la glace et prendre une bière ensemble après », a imagé celui qui juge que les politiciens ne devraient pas se prendre trop au sérieux.
« Il a été un premier ministre très important pendant une période difficile pour le pays », a ajouté le successeur de M. Mulroney.