Mort après avoir attendu l’ambulance 45 minutes
L’homme est finalement décédé à l’urgence de l’hôpital de Châteauguay
Un homme de 41 ans est décédé à l’urgence de l’hôpital de Châteauguay hier après-midi après avoir attendu l’ambulance pendant 45 minutes pour des douleurs thoraciques.
« Les paramédics sont estomaqués de ce qui est arrivé », réagit Gaétan Dutil, président du syndicat des paramédics de la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM).
C’est le troisième cas médiatisé en autant de mois d’un patient qui décède à l’urgence de l’hôpital Anna-Laberge, à Châteauguay. Au début décembre, deux malades étaient morts en deux jours sans avoir vu un médecin.
À 13 h 18, hier, la CETAM a reçu un appel pour un homme de 41 ans de SaintPhilippe-de-La-Prairie (son identité est protégée) qui avait des douleurs thoraciques, selon nos informations. Son cas a été classé priorité 3, c’està-dire qu’une ambulance est affectée immédiatement, mais qu’il est considéré comme « non urgent ».
Or, à deux reprises, l’ambulance qui se dirigeait vers lui a été réaffectée en raison de cas plus urgents. Elle est finalement arrivée auprès du patient à 14 h 04, confirme le relationniste de la CETAM.
« Les 45 minutes que ça a pris, ce sont 45 minutes de moins pour détecter le problème, déplore Gaétan Dutil. Est-ce qu’il serait vivant s’il avait été pris en charge plus vite ? » demande-t-il.
PROTOCOLE SUIVI
Durant le transport vers l’hôpital Anna-Laberge, à Châteauguay, les tests d’usage ont été effectués sur le patient, et les paramédics ont avisé la direction de l’urgence qu’ils étaient en route. Le patient était conscient à son arrivée.
Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Ouest confirme que le patient a bien été vu au triage par une infirmière. « Selon les informations que nous détenons actuellement, nous pouvons affirmer que les procédures ont été adéquatement suivies », écrit Jade St-Jean, porte-parole du CISSS.
« Malheureusement, certaines problématiques de santé peuvent se détériorer rapidement, et ce même si le triage est fait rigoureusement et que tous les tests sont effectués adéquatement », ajoute-t-elle.
ÇA S’EST VITE DÉGRADÉ
Selon nos informations, le patient s’est rendu à la salle de bain après son triage et a été envoyé dans la salle d’attente, où son état s’est dégradé. Il est rapidement décédé. Les paramédics qui l’avaient transporté étaient toujours sur place au moment du décès, souligne le syndicat.
Le Bureau du coroner confirme avoir ouvert une enquête sur ce décès. Selon M. Dutil, ce cas montre que le problème de manque d’ambulances doit être une priorité.
« Si on n’ajoute pas d’autres véhicules, on va avoir d’autres problèmes de même », déplore-t-il.
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