Le Journal de Montreal

Message à certaines femmes qui exagèrent

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Certaines lettres que vous recevez ont parfois des thèmes connexes. Certains d’ailleurs me laissent songeur tant je trouve que les personnes qui les écrivent, dans ce cas-ci deux femmes, réagissent mal face à leur situation.

La première date du 18 décembre et était signée « Mère inquiète ». Trompée par son mari, cette femme l’avait mis à la porte et fait en sorte que ses enfants le revoient le moins possible en lui mettant dans les roues des obstacles infranchis­sables. Selon ce qu’elle vous écrivait, il semblerait que ce soit son manque d’appétit sexuel à elle qui ait mené le monsieur à aller voir ailleurs.

Il y aurait eu des façons plus saines de régler ce problème. Comme une thérapie de couple par exemple ! Je n’ai pas de problème avec le fait qu’elle ait mis son mari dehors. Mais qu’elle profite de ça pour l’empêcher de voir ses enfants et qu’elle ajoute en plus : « Pas besoin de vous dire que pas un homme, à part mon père, n’a mis les pieds chez moi depuis », me semble malsain.

Elle ne devrait pas s’étonner que son fils de 13 ans ait mis un terme aux sports qu’il pratiquait avec son père et ce soit tourné vers les jeux électroniq­ues, ou encore vers ses amis, en plus de développer des réactions violentes envers elle. Tout le monde sait à quel point une figure masculine est importante dans la vie d’un garçon.

Dans l’édition du 13 janvier, une autre femme qui s’est aussi fait voler son mari vous faisait part de sa grande colère à l’endroit de ce dernier, même si elle avouait candidemen­t que ça n’allait plus entre eux depuis plusieurs années.

J’ai un message pour chacune d’elles. À « Femme blessée » je signale que son mari ne lui appartient pas et que si elle n’avait pas envie de faire quoi que ce soit pour son couple, elle en paye le prix. À « Mère inquiète » je souligne que le fait d’empêcher un jeune adolescent de pratiquer des sports avec son père ce n’est pas bien, sans compter que son fils n’a pas à payer le prix de la rupture entre sa mère et son père.

Tout comme les maris n’appartienn­ent pas à leur femme, les enfants non plus n’appartienn­ent pas à leur mère. En aucun cas le bienêtre d’un enfant ne devrait être mis en balance avec ce qui se passe au sein du couple.

Philippe Miquelon

L’une comme l’autre, préfère laisser la colère dicter sa conduite, et au lieu de les soulager, l’une comme l’autre s’enfonce dans le ressentime­nt destructeu­r, en plus d’entraîner ses enfants, son fils en particulie­r dans le cas de « Mère inquiète ». C’est d’une tristesse à pleurer !

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