Le Journal de Montreal

Un gros point de consolatio­n

- Jonathan.bernier@quebecorme­dia.com

Les Panthers sont lourds.

Ils sont également rapides, intenses et éreintants. Des grosses épaules... Pas moyen de souffler une seule seconde lorsque vous mettez la palette de votre bâton sur la rondelle.

Conséquenc­e de cette réalité. Vous passez la soirée à vous défendre, vous prolongez vos présences, car vous êtes incapables de sortir de votre territoire. La fatigue s’empare alors de vous et vous place en position vulnérable. Soit pour faire une erreur, soit pour commettre une infraction.

Les joueurs du Canadien l’ont vécu pleinement, hier soir, au Amerant Bank Arena de Sunrise. Néanmoins, bien qu’ils aient été embouteill­és dans leur zone pendant les 40 premières minutes de jeu, les troupiers de Martin St-Louis sont parvenus à soutirer un point aux Panthers.

Ces derniers ont eu besoin des tirs de barrage pour l’emporter 4 à 3. C’est le tout dernier tireur de la séance, Anton Lundell, qui a scellé l’issue de la rencontre à l’aide d’une feinte magistrale aux dépens de Samuel Montembeau­lt.

Dans ces conditions, on peut parler d’un joli point de consolatio­n pour les Montréalai­s. Quand même, il s’agit d’un neuvième revers de suite (0-8-1) du Tricolore au pays des alligators.

MERCI, SAM !

Le Canadien s’est secoué les puces en troisième période. Toutefois, si le pointage était toujours serré après deux, c’est grâce à Montembeau­lt. Encore une fois, le gardien de Bécancour a été solide devant son filet. Envoyé dans la mêlée dans un deuxième match de suite pour la septième fois de la saison, il a fait face à un barrage de 36 lancers.

Même le coup de crochet d’Evan Rodrigues, qui nous a permis de voir la taille des patins de Montembeau­lt, n’a pas eu raison de son niveau de concentrat­ion.

Aleksander Barkov et Sam Reinhart, à l’aide de son 23e de la saison en supériorit­é numérique et de son cinquième en infériorit­é numérique, ont inscrit les trois buts des locaux.

En se faisant complice des 41e et 42e buts de la campagne de Reinhart, Barkov totalise maintenant 46 points en 34 matchs contre le Canadien.

COURIR APRÈS LA RONDELLE

La troupe de St-Louis n’a pas aidé sa cause en offrant quatre supériorit­és numériques à l’une des meilleures attaques massives du circuit (il en a tout de même lui-même obtenu cinq).

Comme on le disait plus haut, c’est ce qui arrive lorsqu’on court après la rondelle une grande partie de la soirée. Une façon d’éviter ça, c’est de gagner des mises en jeu. Or, encore là, les joueurs du Canadien se sont fait manger tout rond. Même les deux mises en jeu de la prolongati­on ont été remportées par les Panthers.

En fait, le Canadien n’a tellement pas souvent été en possession de la rondelle qu’on peut affirmer que ses deux premiers buts ont été le résultat de rares crampes au cerveau des meneurs de la division Atlantique.

Sur le premier, Nick Suzuki s’est fait oublier profondéme­nt en zone neutre. Repéré par une passe de 120 pieds d’Arber Xhekaj, le capitaine du Canadien a déjoué Anthony Stolarz, en échappée, d’un tir dans la lucarne.

Sur le second, celui de Juraj Slafkovsky réussi à la suite d’une mise en jeu gagnée par Suzuki, le front défensif des Panthers a totalement figé.

Le troisième, qui a donné les devants au Tricolore pour la seule fois de la rencontre, a été l’oeuvre d’Alex Newhook. Son premier but en supériorit­é numérique dans l’uniforme du Canadien.

ENCORE SUZUKI

Encore une fois, on ne peut que souligner à grands traits le travail de Suzuki. Avec Montembeau­lt, il a été la bougie d’allumage de son équipe. Il a participé à tous les buts des siens.

En 11 matchs en février, il a marqué 11 buts et ajouté six passes. Vous pouvez immédiatem­ent graver son nom sur la coupe Molson pour la tranche du plus court mois de l’année.

En fait, même à la grandeur de la LNH, Suzuki s’est illustré. Il n’y a qu’Auston Matthews qui a fait scintiller la lumière rouge plus souvent que lui au cours du dernier mois.

Après la rencontre, le Canadien s’est envolé en direction de Tampa où il disputera la victoire au Lightning, samedi soir. L’Amalie Arena est un autre amphithéât­re où le Tricolore en arrache. Il montre un dossier de 1-8-2 à ses 11 derniers matchs dans cet édifice.

Ça ne sera pas de la tarte.

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 ?? PHOTO AFP ?? Anton Lundell, des Panthers, déjoue Samuel Montembeau­lt, du Canadien, pour inscrire le but vainqueur en tirs de barrage.
PHOTO AFP Anton Lundell, des Panthers, déjoue Samuel Montembeau­lt, du Canadien, pour inscrire le but vainqueur en tirs de barrage.

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