Elle se dit flouée par un proche du crime organisé
La « fille de l’UQAM », Hélène Boudreau, se serait fait enfirouaper pour plus de 1,5 M$ par un promoteur immobilier qui aurait des liens avec le crime organisé.
La créatrice de contenu sexuel de 32 ans, qui s’est fait connaître par sa photo de finissante où elle se montre seins nus avec son diplôme, aurait fait confiance aux mauvaises personnes en 2021, alors qu’elle voulait « diversifier ses sources de revenus », apprend-on dans une requête introductive déposée à la fin février au palais de justice de Montréal.
C’est là qu’elle aurait été présentée à Rhéal Dallaire sans se douter qu’il aurait des liens avec le crime organisé.
UN PRÊTE-NOM
La jeune femme aurait confié à Dallaire avoir des difficultés à « obtenir un financement standard » en raison de ses occupations, peut-on lire.
Selon le document de cour, le promoteur lui aurait alors proposé son aide en lui suggérant d’agir comme son prête-nom.
En confiance, explique la requête, Hélène Boudreau aurait versé pas moins de 1 060 969 $ en un peu plus d’un an afin d’acquérir deux triplex du projet Villanova dans l’arrondissement Lachine, à Montréal.
Même si cela représentait toutes ses économies, elle n’aurait signé aucun document, selon la poursuite civile.
Peu après, une compagnie appartenant à Dallaire aurait acheté les immeubles pour un peu plus de 3 M$, lit-on, sans jamais consulter Mme Boudreau au sujet du financement. La conjointe du promoteur, Isabelle Gagnon, aurait été aussi impliquée dans le projet.
Or, selon la requête déposée par l’avocat Me Jimmy Troeung, le couple n’aurait pas obtenu le financement par voie bancaire classique, mais plutôt par l’entremise d’un créancier qui aurait offert, avec un taux d’intérêt annuel évalué à 18 %, « loin d’un financement bancaire standard ».
FAUSSES REPRÉSENTATIONS
Dallaire lui aurait ensuite fait signer une entente de prête-nom, en lui disant qu’elle n’avait pas le droit de consulter un avocat, que les clauses étaient « non négociables », et que si elle ne signait pas, elle ne serait pas remboursée.
Mme Boudreau considère que Dallaire et sa conjointe lui auraient fait « de fausses représentations » et des « manoeuvres pour la dissuader de s’informer de ses droits ».
Selon la poursuite, elle réclame de devenir propriétaire des immeubles. Elle demande aussi une compensation de 150 000 $ pour le stress subi.
De son côté, Rhéal Dallaire a qualifié l’affaire de « comique » avant de nous référer à son avocat.
Un juge sera prochainement saisi de l’affaire.