L’équipe de Donald Trump essaie de gagner du temps
MIAMI | (AFP) Un tribunal fédéral de Floride a entamé hier une audience sur le calendrier du procès de l’ex-président américain Donald Trump pour sa gestion présumée désinvolte de documents confidentiels, prévu à partir du 20 mai, mais qui sera probablement reporté.
Visé par quatre procédures pénales distinctes, le grand favori des primaires républicaines pour l’élection présidentielle de novembre cherche par ses multiples recours à passer en jugement le plus tard possible, en tout cas après le scrutin.
Poursuivi dans ce dossier avec deux de ses assistants, Donald Trump, présent hier au tribunal, a plaidé non coupable des 41 chefs d’accusation.
La juge Aileen Cannon a fixé cette audience pour examiner le calendrier du procès et demandé aux deux parties de lui faire des propositions à ce sujet.
Le procureur spécial Jack Smith, qui instruit ce dossier ainsi qu’une autre procédure fédérale contre Donald Trump pour tentatives illicites d’inverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020, a proposé le 8 juillet comme nouvelle date de début du procès.
IMMUNITÉ
Mais les avocats de Donald Trump réaffirment dans leurs arguments écrits qu’« un procès équitable ne peut pas se tenir avant la fin de l’élection présidentielle de 2024 ». Ils mentionnent néanmoins la date du 12 août pour leur client et un de ses coprévenus, mais suggèrent au tribunal d’attendre que la Cour suprême des États-Unis se soit prononcée sur l’immunité pénale revendiquée par leur client en tant qu’ex-président.
La plus haute juridiction du pays s’est saisie mercredi de cette question inédite de l’immunité pénale d’un ancien président, différant encore la tenue de son procès fédéral pour tentatives illégales d’inverser les résultats de l’élection de 2020.
Ce procès aurait dû s’ouvrir le 4 mars, mais est désormais reporté jusqu’à ce que la Cour suprême statue.
S’il était de nouveau élu, Donald Trump pourrait, une fois investi en janvier 2025, ordonner l’arrêt des poursuites fédérales contre lui.