Ces jeunes ingrats qui crachent sur les Québécois
On s’étonne ces jours-ci de la montée d’un mépris envers les Québécois de souche de la part de jeunes issus de l’immigration dans les écoles de Montréal.
Il faut habiter loin de Montréal ou ne pas avoir d’enfants entre, disons, 12 et 25 ans pour s’en surprendre.
C’est un rejet hautain et moqueur de l’identité franco-québécoise elle-même, donc une forme de racisme.
Il n’est pas nouveau, mais des enseignants disent qu’il progresse.
COMPRENDRE
Ce racisme anti-québécois a plusieurs causes.
Comment les Québécois nés ici peuvent-ils espérer être respectés si eux-mêmes plient l’échine continuellement ?
Nos dirigeants, nos intellectuels, nos médias, nos artistes, pas tous mais beaucoup, sont souvent réticents, au nom de l’ouverture et de l’inclusion, à affirmer fièrement la valeur de la culture d’ici.
Beaucoup d’enseignants et de manuels scolaires glorifient les cultures venues d’ailleurs, exaltent toutes les différences, mais ne célèbrent guère la culture de la majorité.
À l’école, les enfants apprennent que tout ce qui va mal dans le monde a pour principal responsable l’Occident, dont le Québec est une composante, mineure de surcroît.
Il n’est pas rare que des jeunes arrivés d’un pays X, ou nés ici de parents originaires du pays X, n’aient aucun ami qui ne soit pas de cette origine X, aucune fréquentation soutenue à l’extérieur de celle-ci.
Quand un jeune d’origine étrangère dit des Québécois de souche que leurs femmes sont des traînées (le mot exact était plus cru, d’après le témoignage cité par J.-F. Lisée dans Le Devoir), c’est l’intégrisme musulman qui parle à travers lui dans ce cas particulier.
Pour beaucoup de ces jeunes qui méprisent les « Kebs », comme ils les appellent, la culture de leur pays d’origine est supérieure.
Si j’avais l’un d’eux devant moi, je lui parlerais très franchement.
Je lui demanderais carrément : si la culture de ton pays d’origine est si formidable, explique-moi pourquoi ce pays est une telle catastrophe.
LEÇON
Une culture, ce n’est pas que des chansons ou une gastronomie. C’est surtout des façons d’être, de penser et de faire qui influencent l’économie, la politique, le droit, la science, la spiritualité, etc.
Prenons par exemple les pays du Maghreb et du Moyen-Orient.
En gros, ce sont des pays économiquement pauvres, politiquement autoritaires, scientifiquement sous-développés, instables, souvent rigides et intolérants.
Regarde ton pays d’origine, lui dirais-je. Regarde-le tel qu’il est. Et tu oses faire la leçon aux « Kebs » ?
Connais-tu un seul Québécois de souche qui rêve d’embrasser cette culture si formidable que ces pays sont remplis de gens qui rêvent de venir ici ?
Et toi-même, si arrogant, qu’as-tu de si extraordinaire ? Montre-moi.
Je te reconduis à l’aéroport si c’est si pénible ici.
Les « Kebs », eux, devraient se demander quel intérêt ils ont à laisser se répandre ici les façons d’être, de penser et de faire qui ont contribué à faire des pays d’origine de ces jeunes de tels échecs.