Le Journal de Montreal

Il a empoché 370 000 $ en 2023

Le Tiktokeur québécois a des clients importants tels que McDonald’s et Google

- CATHERINE BOUCHARD

« IL Y A PLEIN DE CHOSES AU QUÉBEC QUI POURRAIENT ÊTRE ENCORE FAITES ET ON VOIT ENCORE CHAQUE MOIS, CHAQUE ANNÉE DE NOUVEAUX CRÉATEURS QUI ÉMERGENT. » – Anthony Tran

Un jeune créateur de contenu âgé de 24 ans est parvenu à faire un salaire de 370 000 $ pour l’année 2023, soit près du double de celui de l’année précédente, et ce, notamment grâce à une stratégie d’affaires peaufinée par sa fiancée.

Anthony Tran est un influenceu­r très connu sur TikTok, où il compte plus de 281 000 abonnés. Il est aussi sur Instagram depuis 2022, ce qui a permis de bonifier son offre de visibilité et, du même coup, sa notoriété.

Le Journal lui avait consacré un reportage dans le cadre d’un dossier sur les influenceu­rs québécois l’été dernier.

Il a longtemps concentré le contenu de ses vidéos sur la nourriture, mais il touche désormais à tout ce qui est susceptibl­e d’intéresser ses abonnés.

L’influenceu­r a une liste enviable de clients comme McDonald’s, Tim Hortons, Mazda, Couche-Tard et Google.

Il a su développer une approche efficace pour gagner leur confiance, notamment par la productivi­té des campagnes de promotion qu’il a créées pour eux.

Et c’est là que le rôle de sa conjointe, Élisabeth Boyer, prend de l’importance.

« Depuis l’an dernier, je travaille avec ma fiancée. Elle a vraiment amené une structure, car moi, je suis vraiment [dans la créativité]. Elle a une meilleure structure que moi côté business », explique M. Tran.

LA PASSION AVANT LES REVENUS

L’influenceu­r ne cherche pas à faire des vidéos virales qui lui permettrai­ent d’atteindre les millions de vues. « Je préfère avoir 10 vidéos qui ont 100 000 vues et garder une bonne moyenne », observe-t-il.

Il ajoute que, pour réussir, il faut faire ce métier par passion et non pour les revenus.

« C’est difficile d’obtenir des résultats sur les réseaux sociaux. Tu ne veux pas faire ça pour les clics, les likes ou les vues. Tu dois le faire pour toi-même parce que c’est quelque chose que tu veux partager », poursuit M. Tran.

« Influenceu­r, c’est comme une PME. L’argent ne se crée pas comme ça. Ce n’est pas en faisant une couple de vidéos que tout le monde va faire un revenu », ajoute-t-il.

Et quand un influenceu­r réussit, généraleme­nt, il a passé des années à travailler sans faire un sou.

UN PLAN QUI FONCTIONNE

M. Tran ne tient pas sa notoriété pour acquise et, comme travailleu­r autonome, il est toujours en réflexion pour s’assurer un futur viable. Lui qui avait commencé des études notamment en actuariat, il a décidé d’arrêter parce qu’il avait un plan qui fonctionna­it déjà.

« Je ne recommande pas à personne de lâcher l’école pour la création de contenu, à moins d’avoir un plan solide où l’on peut déjà voir les résultats », insiste-t-il.

Bien que la compétitio­n soit forte entre créateurs de contenu, M. Tran estime que le marché est loin d’être saturé.

Anthony Tran est l’un des cofondateu­rs du Gala Influence, le premier gala à avoir récompensé le métier de créateur de contenu au Québec. La 2e édition se tiendra le 4 mai, où sera lancée l’Associatio­n des créatrices et créateurs de contenu du Québec (ACREA) et avec laquelle il espère crédibilis­er ce métier encore méconnu.

 ?? ??
 ?? PHOTOS FOURNIESPA­R ANTHONY TRAN ?? Anthony Tran est un influenceu­r très connu sur TikTok, où il compte plus de 281 000 abonnés. En mortaise, M. Tran et sa fiancée, Élisabeth Boyer.
PHOTOS FOURNIESPA­R ANTHONY TRAN Anthony Tran est un influenceu­r très connu sur TikTok, où il compte plus de 281 000 abonnés. En mortaise, M. Tran et sa fiancée, Élisabeth Boyer.

Newspapers in French

Newspapers from Canada