Julien BriseBois a trouvé l’amour chez Jean Coutu
Natif de Greenfield Park, Julien BriseBois, diplômé de la Faculté de droit de l’Université de Montréal, a trouvé un emploi auprès du cabinet d’avocats Heenan Blaikie, à Québec, dans le domaine du droit du sport. Il représentait plusieurs clubs de la LNH et du Baseball majeur dans des affaires d’arbitrage. Il a rempli de nombreuses fonctions dans sa vie qui l’ont conduit aujourd’hui à être le vice-président et directeur général du Lightning de Tampa Bay.
Seulement huit équipes dans l’histoire de la LNH ont remporté deux Coupes Stanley consécutives. La dernière équipe à avoir accompli cet exploit est le Lightning de Tampa Bay sous le règne de Julien BriseBois.
Avant de se joindre à la formation de Tampa Bay, il a occupé plusieurs postes chez le Canadien. Il sera toujours reconnaissant envers l’organisation et surtout à l’ancien directeurgérant de l’équipe, André Savard, qui a cru en lui.
« On trouve de tout chez Jean Coutu, même l’amour. »
J’étudiais pour devenir avocat tout en travaillant comme commis sur le plancher chez Jean Coutu à Saint-Lambert. Il y avait une fille remarquable qui travaillait comme caissière qui est devenue pharmacienne. Cela fait maintenant 26 ans que je partage ma vie avec Marie-Claude, une femme exceptionnelle ! Nous avons deux fils, Justin et Jacob, qui jouent au hockey en Floride.
Tes parents t’ont enseigné ainsi qu’à ta soeur les valeurs de la vie.
Mon père, Marc, et ma mère, Carol, nous ont enseigné l’importance de respecter les valeurs de la vie, dont l’honnête et l’intégrité. Ils m’ont offert beaucoup d’amour et de compréhension, me permettant ainsi de réaliser mes rêves, qui ont changé avec le temps.
Quels étaient tes rêves ?
À l’âge de 10 ans, je voulais jouer pour les Expos ou devenir un avocat. Avec les années, j’ai réalisé que je n’avais pas le talent pour un jour jouer pour les Expos. Cependant, j’ai accompli l’autre partie de mon rêve, je suis devenu un avocat.
Tu pratiquais plusieurs sports dans ta jeunesse.
C’est incroyable les sacrifices que mes parents ont dû faire pour me permettre de jouer au baseball, au football, au hockey et même de faire partie d’un club de karaté ! Malheureusement pour eux, j’ai échoué dans une catégorie : au sein de la chorale.
Tu collectionnais des cartes de baseball.
Je collectionnais le plus grand nombre possible de cartes et surtout celle de mon idole de jeunesse, Gary Carter. Lors d’une soirée où le Canadien rendait hommage à Andre Dawson et Gary Carter – et grâce à la complicité de Pierre Boivin et de Ray Lalonde –, je me suis retrouvé assis à table aux côtés de Gary et de son épouse, Sandy. Une soirée que je n’oublierai jamais.
Tu assistais souvent aux matchs des Expos.
Mon père avait souvent des billets pour les matchs des Expos et je suis allé au moins 40 fois dans la même saison. J’ai assisté aux Matchs des étoiles à Montréal.
Tu osais faire l’école buissonnière.
Une fois par année, je faisais l’école buissonnière. Pourquoi ? Pour assister au match d’ouverture des Expos au Stade olympique.
Tu as fait partie du programme sport-études baseball à l’école Édouard-Montpetit.
Le directeur du programme, Stéphane Lepage, préparait un remarquable programme qui nous permettait de nous améliorer rapidement.
Tu partais tôt le matin pour te rendre à l’école.
Il ne faut pas oublier que je demeurais à Greenfield Park. Je quittais la maison à 6 h 30 et, après un autobus, deux métros et un autre autobus, j’arrivais à l’école pour mes cours qui débutaient à 7 h 45. Je quittais l’école à 18 h, car je profitais des différentes plateformes d’entraînement pour m’améliorer après les cours.
Des vacances à Cooperstown.
Tous les cinq ans, mon père et moi allions au Temple de la renommée du baseball à Cooperstown. Je me souviens encore comment j’amassais mon argent afin de pouvoir me procurer des articles souvenirs. Encore aujourd’hui, Babe Ruth est toujours un personnage mythique pour moi.
Tu es allé à Cleveland pour perfectionner tes connaissances en droit fiscal.
Au Cégep Édouard-Montpetit, j’avais découvert ma passion pour les chiffres, l’histoire et l’économie. Après mon baccalauréat en droit à l’Université de Montréal, je suis allé à Cleveland pour améliorer mes connaissances en droit fiscal afin de m’établir en Floride pour aider les Québécois. J’ai changé d’idée, car une fois ma maîtrise terminée, je suis revenu travailler à Québec.
Tu as rencontré les directeurs gérants du baseball avant ceux du hockey.
J’avais 23 ans et j’étais conseillé pour les Royals de Kansas City. Lors d’une réunion concernant le processus d’arbitrage dans une situation salariale, alors que c’était au tour des Royals de parler, le directeur gérant, sans me l’avoir dit auparavant, m’a donné la parole au nom des Royals. J’étais nerveux, mais bien préparé.
Tu regrettes encore aujourd’hui de ne pas avoir profité de l’expérience de Jean Béliveau.
Son bureau était à côté du mien. Souvent, il cognait à ma porte pour venir s’asseoir avec moi. Imaginez, monsieur Béliveau qui prenait le temps de cogner à une porte entrouverte pour venir me voir. Je ne sais pas si j’étais trop gêné ou naïf, peut-être les deux, mais je n’ai jamais osé parler avec lui des grands joueurs de hockey de son époque. Je le regrette encore aujourd’hui.
Tu as rencontré plusieurs personnalités, premiers ministres et présidents des États-Unis. Lequel parmi eux t’a le plus impressionné ?
Les gens que tu viens de mentionner ont chacun leur force. Cependant, l’homme qui m’a plus impressionné ne fait pas partie de ce groupe.
Qui est-il ?
C’est un homme intègre, généreux, toujours prêt à aider son prochain et un homme qui a le respect de tout le monde. Il m’a guidé vers le chemin que je devais prendre pour réussir dans la vie. Merci, monsieur Jean Béliveau !
« LES ANCIENS CANADIENS M’ONT DONNÉ DE PRÉCIEUX CONSEILS. »