La famine est « presque inévitable » à Gaza
GAZA | (AFP) Face à une situation humanitaire de plus en plus désespérée à Gaza, où les Nations unies préviennent que la famine est « presque inévitable », des pays donateurs ont commencé à parachuter des secours.
Après cinq mois de guerre, la quantité d’aide humanitaire acheminée par camions a chuté de façon draconienne et les habitants du territoire font face à de graves pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments.
Des avions militaires étrangers ont commencé à y parachuter des palettes d’aide humanitaire. Des appareils jordaniens, avec le soutien de pays tels que la Grande-Bretagne, la France et les Pays-Bas, ont pour l’instant organisé la plupart des largages.
Plusieurs appareils égyptiens ont fait de même jeudi, ainsi que des avions des Émirats arabes unis.
Imad Dughmosh, d’Al-Sabra, dans le centre de la bande de Gaza, a déclaré à l’AFP qu’il avait pu récupérer de l’eau potable et de la nourriture grâce à ces largages, mais qu’il n’y en avait pas assez pour tous ceux qui attendaient.
« En fin de compte, j’ai pu récupérer des sacs de pâtes et de fromage, mais mes cousins n’ont rien eu », a dit cet homme de 44 ans. « J’étais content d’avoir de la nourriture pour les enfants, mais ce n’est pas assez ».
CRISE HUMANITAIRE
Les livraisons d’aide humanitaire ont été réduites au minimum depuis le début de la guerre, le 7 octobre, après l’attaque sans précédent du Hamas contre le sud d’Israël qui a fait 1160 morts, pour la plupart civils, selon les chiffres israéliens.
L’offensive de représailles d’Israël contre le Hamas a tué 30 228 personnes, principalement des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé du territoire, contrôlé par le mouvement islamiste.
De nombreux habitants en sont réduits à manger du fourrage dans le nord de la bande de Gaza.
Dix enfants sont déjà morts de « malnutrition et de déshydratation », a affirmé hier le ministère de la Santé.