Le Journal de Montreal

Olymel ne peut pas se passer de ses 1500 travailleu­rs étrangers, dit son PDG

- FRANCIS HALIN

Alors que Québec veut « réduire le nombre de travailleu­rs étrangers », Olymel dit ne pas pouvoir se passer de ses 1500 travailleu­rs étrangers temporaire­s (TET) devenus au fil des ans chefs d’équipe, contremaît­res et superviseu­rs dans l’organisati­on.

« Ils ont monté vraiment dans l’organisati­on. Ça permet un bel accueil pour les nouveaux qui voient cela et se disent qu’il y a du potentiel », illustre en entrevue au Journal Yanick Gervais, grand patron d’Olymel, qui a dévoilé jeudi des ventes stables de 4,7 milliards de dollars, comparativ­ement à 4,6 milliards de dollars pour l’année précédente.

Sans eux, « on ne serait pas du tout au même point, c’est sûr », ajoute-t-il. « On va devoir avoir des travailleu­rs étrangers pour la suite des choses », insiste-t-il.

QUÉBEC VEUT EN RÉDUIRE LE NOMBRE

Lundi dernier, la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, a fait part en entrevue au Journal de son intention de « réduire le nombre de travailleu­rs étrangers » en trouvant d’autres façons d’améliorer la productivi­té.

Trois jours plus tard, le numéro 1 d’Olymel a vanté les mérites du programme de travailleu­rs étrangers temporaire­s.

BIEN INTÉGRÉS DANS LEUR MILIEU

« Un travailleu­r étranger très bien intégré dans son milieu, pour nous, ça ne fait aucune différence », affirme Yanick Gervais, à la tête d’Olymel.

« La beauté de nos usines, c’est que l’on est en région, donc ce ne sont pas des gens qui viennent rester autour de Montréal », poursuit-il.

Yamachiche, Saint-Esprit, Berthiervi­lle… Yanick Gervais affirme que la quasi-totalité des travailleu­rs étrangers qui peuvent aller ailleurs après leur permis de deux ans décide de rester dans le giron d’Olymel.

« C’est de plus en plus dur de trouver des gens qui veulent faire des travaux un petit peu plus manuels », indique le grand patron de la filiale de Sollio.

FINI LES LICENCIEME­NTS MASSIFS

Par ailleurs, après l’année noire de 2023 de 1500 mises à pied, notamment des 994 de l’usine de Vallée-Jonction, le grand patron d’Olymel estime ne pas avoir à faire d’autres licencieme­nts de cette ampleur cette année.

« Est-ce qu’il y a des méga-annonces de mises à pied de 900 personnes à prévoir ? Il n’y en a pas », jure-t-il.

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D’Olymel PHOTO FRANCIS HALIN YANICK GERVAIS Grand patron

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