Le Journal de Montreal

Conséquenc­e d’un désastre dans une RPA

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je ne sais pas, Louise, si vous avez un ou une proche qui vit en RPA, et si oui, je vous avise qu’il se peut que ce proche se retrouve à la rue parce que la RPA met subitement la clé sous la porte. Je le dis parce que ça m’est arrivé avec ma mère l’année dernière.

Probableme­nt qu’au moment où vous recevrez ma lettre, vous saurez déjà que ça peut arriver, puisque ce matin même, je lis dans mon Journal de Montréal un article signé par Nicolas Saint-Pierre du Journal de Québec concernant ce phénomène répandu à travers la province de « vague de fermetures de RPA », dans lequel il relate que « 88 RPA ont fermé au Québec entre le 1er octobre 2022 et le 1er septembre 2023 ». Pouvez-vous croire que je pensais que le cas de ma mère était unique ?

Je vous raconte donc ma saga pour rendre ce phénomène tangible pour vous et vos lecteurs. En mars dernier, je reçois à Montréal où je vis, une lettre de la direction de la RPA où réside ma mère depuis trois ans. On m’y annonce que pour diverses raisons, dont des raisons financière­s, le lieu va fermer dans quelques mois.

Moi qui suis fille unique, donc la seule qui peut voir à reloger ma mère, qui suis aussi consciente des difficulté­s qui m’attendent pour lui trouver un autre lieu de vie vu les nombreuses démarches que j’avais dû faire pour lui trouver celui-là, j’envisage la suite avec horreur.

Ce fut toute une saga les mois suivants. D’abord parce que je ne réside pas à Québec mais à Montréal, que je travaille et que j’ai une famille, donc que mes disponibil­ités ne sont pas élastiques. Ensuite parce que les places disponible­s étaient rares. Mais surtout parce qu’il fallait gérer le stress de ma mère qui ne voulait rien entendre d’un déménageme­nt.

Une chance que j’ai un mari et des enfants pour me soutenir et pour intervenir auprès de leur grand-mère pour la calmer, car je ne sais pas comment je m’en serais sortie. Comme on dit « Chat échaudé craint l’eau froide », j’ai une peur bleue que ça se produise de nouveau. Sans parler du fait que la santé, pour ne pas dire l’équilibre mental de ma mère, a été fortement ébranlée par ce gros changement dans sa vie.

Anonyme

Comme le soulignait également cet article du Journal « Le président de l’AQRP (L’Associatio­n québécoise des retraités des secteurs public et parapublic), en plus de qualifier cette situation d’alarmante, réclamait des actions rapides et concrètes de la part du gouverneme­nt »

Mais à part proposer des aides financière­s pour freiner les fermetures, et des indemnités versées aux locataires évincés, rien de concret pour protéger les locataires de ces maisons n’a été mis sur pied par le ministère responsabl­e des aînés. On ne peut que souhaiter bonne chance à tous ceux et celles qui sont frappés par ce fléau, même si j’avoue que c’est trop peu !

Un merci sincère au Doc Mailloux

Même si sa réputation a été massacrée par plusieurs, je fais partie des inconditio­nnels du Doc Mailloux. Au début, en l’écoutant à CKAC l’après-midi, je me demandais d’où venait ce type qui se permettait d’engueuler n’importe qui quand il n’était pas d’accord.

Puis peu à peu, je me suis mis à comprendre qu’il était un fier partisan de la méthode « penser en dehors de la boîte », comme on dit aujourd’hui, et je me suis mis à l’apprécier. Comme je l’ai toujours été moimême, lui aussi était difficile à suivre, mais il défendait toujours ses idées avec conviction. Paix à son âme !

Fan à jamais

Malgré toutes ses aspérités, il y avait chez cet homme une combativit­é à nulle autre pareille pour défendre ses idées, dont certaines m’horripilai­ent personnell­ement au plus haut point.

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