L’exception à la règle pour la pêche avec des ménés vivants !
Il y a maintenant près de sept ans que les Québécois ne peuvent plus se servir de ménés vivants pour tenter de berner les prédateurs.
Comme on peut le lire sur le site du ministère : « Depuis le 1er avril 2017, l’utilisation ou la possession de poissons-appâts vivants, quelle que soit l’espèce, est interdite partout au Québec, y compris durant la pêche hivernale ».
Vous êtes capable de lire et de comprendre comme moi, j’en suis sûr. En fait, ça a le mérite d’être clair, très clair. Il est même écrit : « L’importation de poissons-appâts, morts ou vivants, est interdite. »
ATTRAITS
Plusieurs adeptes étaient choqués et certains le sont toujours. D’autres ont même complètement arrêté de pêcher à la suite de cette législation.
Il est vrai qu’un méné empalé sur un hameçon n’a pas son pareil pour attirer l’attention des prédateurs comparativement à un leurre.
Le petit poisson bouge dans tous les sens, il sent bon et, en plus, tu ne peux pas avoir l’air plus réaliste que le poisson-appât lui-même. Mais, bon, on n’a plus le droit, sauf que…
FRUSTRANT
À une certaine époque, j’avais eu une discussion animée avec l’ancien propriétaire du Centre de pêche des Sportifs sur la rivière des Outaouais, Jacques Vadeboncoeur. Il m’avait dit : « Comment veux-tu que j’attire de la clientèle quand, juste de l’autre côté de la rivière, en Ontario, les pêcheurs peuvent se servir de ménés vivants… ? »
Il faut dire que ce n’était pas très juste et que ça occasionnait de la compétition inégale et déloyale.
Surtout qu’il était possible de se procurer de beaux ménés vivants de l’autre côté du pont, à Hawkesbury.
EXCEPTION
Il y a deux ans, au début janvier, je vous ai présenté un texte sur tous les endroits où on pouvait pêcher sous la glace.
J’indiquais le nom du pourvoyeur de service, son adresse, ses coordonnées, les espèces qu’on y attrape, le nombre de cabanes en location et les types d’appâts naturels en vente sur place.
Je me souviens d’être arrêté en personne au Centre de pêche chez Robert, à Oka (Kanesatake). Le monsieur interrogé était très gentil et il a répondu à toutes mes questions. Quand est venu le temps de parler d’appâts, il m’a dit qu’il vendait des ménés vivants à la clientèle qui fréquentait son site.
Je l’ai fait répéter et il m’a dit que sur leur territoire, il avait le droit de vendre et d’utiliser ces petits poissons-appâts. Contacté à deux reprises, au début de l’hiver 2024, il a tenu le même discours.
Il semble y avoir un genre d’immunité à proximité du Centre de pêche chez Robert, à Oka (Kanesatake). En temps normal, lorsqu’il y a de la glace et qu’il est en activité, ce pourvoyeur peut vendre des ménés vivants et sa clientèle, sur le site, peut les utiliser comme bon leur semble, sans se faire achaler ou risquer d’avoir une contravention.
Un agent de la protection de la faune m’a confié sous le couvert de l’anonymat qu’ils ont les pieds et les mains liés dans ce dossier.