Le Journal de Montreal

FRANÇOIS GAUTHIER-DRAPEAU

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Enfant, François Gauthier-Drapeau était constammen­t en train de se chamailler avec son frère. Afin de remédier à la situation, ses parents ont décidé, sur un coup de tête, d’inscrire leurs deux garçons turbulents au judo, espérant que cette activité leur permettrai­t de libérer leur trop-plein d’énergie ! Après avoir participé à ses premières compétitio­ns, ce passetemps s’est transformé en véritable passion pour François. Le jeune athlète a ensuite intégré un programme sport-études avant de se joindre à l’équipe nationale et de s’illustrer au niveau internatio­nal. Le prochain objectif du judoka et étudiant en génie ? Décrocher une médaille aux Jeux olympiques cet été à Paris, un rêve qu’il caresse depuis son plus jeune âge !

Luc Weil-Brenner

Collaborat­ion spéciale

Quelle a été ta plus grande réalisatio­n sur le plan sportif?

Mon moment le plus mémorable est l’obtention de ma première médaille à un événement du circuit internatio­nal junior, lors du tournoi de Coimbra au Portugal, à l’âge de 19 ans. À cette période, je doutais beaucoup de moi et de ma capacité de performer à de tels événements. Je trouvais le judo vraiment difficile et je pensais qu’il y avait tellement d’athlètes meilleurs que moi. Gagner cette médaille m’a redonné de la confiance et m’a motivé à m’entraîner plus fort.

Quelle est la pire épreuve que tu as dû surmonter au judo ?

J’ai subi une blessure au genou lors d’un camp d’entraîneme­nt au Japon, en 2018. Cette blessure m’a empêché de prendre part à des compétitio­ns pendant plus d’un an et, à mon retour au début de 2020, je n’ai eu le temps de participer qu’à un seul tournoi avant la pandémie. Le retour à la normale ne s’est effectué qu’à la fin de l’année 2021, alors ces trois années ont été très difficiles.

Quelles sont les aptitudes requises pour la pratique de ton sport ?

Il faut une très bonne résilience et beaucoup de persévéran­ce et de discipline, notamment pour gérer son poids et faire des régimes avant les compétitio­ns. De plus, les tournois sont très stressants et peuvent se terminer après un seul combat, ce qui nécessite une bonne gestion du stress. Tous les judokas font face à ces défis pendant leur carrière et les surmonter est la seule façon de progresser.

Que représente­nt le sport et l’activité physique pour toi ?

Le sport est ma raison de vivre. En effet, la plus grande partie de ma vie est consacrée au judo, mais, également, mes activités et passe-temps préférés sont presque tous liés au sport. J’adore jouer au soccer ou faire du ski. Je suis toujours à la recherche d’une opportunit­é pour aller pratiquer un sport pour le plaisir. C’est pour moi la meilleure façon de me sentir bien dans ma peau et de sentir que mon temps est bien utilisé.

Quels conseils donnerais-tu à un jeune désirant pratiquer un sport de haut niveau ?

Je crois qu’une des meilleures façons de pratiquer un sport est d’oublier tout le reste et de se laisser aller à 100 %. Les séances qui procurent le plus de plaisir sont celles où tu n’as pas le temps de penser à autre chose et où ton esprit est totalement occupé par ce que tu fais dans le moment présent. Si tu réussis à t’investir autant dans ton sport, tu n’auras aucune difficulté à repousser tes limites. Il est possible que tu manques parfois de motivation, mais il faut persévérer. Si tu fais cela, les résultats vont suivre, c’est garanti.

Qu’est-ce qui t’a poussé à étudier en génie physique ?

J’ai toujours été curieux et j’aime comprendre le fonctionne­ment des choses. C’est cet intérêt ainsi que ma créativité qui m’ont poussé à étudier en génie physique. J’ai toujours adoré les sciences et eu de la facilité dans ces cours. De plus, mes parents sont tous les deux ingénieurs alors peut-être m’ont-ils un peu influencé. Plusieurs domaines du génie physique ont davantage capté mon intérêt, tels le domaine biomédical ou celui de l’énergie, mais je ne suis toujours pas certain du chemin que je veux suivre.

Quels sont tes trucs pour concilier études, sport et vie sociale ?

Être bon pour communique­r est un gros avantage. Communique­r le plus possible avec les professeur­s et tes camarades de classe aide à ne pas perdre le fil de ce qui se passe à l’école quand tu n’es pas là. Même chose dans ta vie sociale, si tu veux pouvoir voir tes amis, prendre l’initiative est la clé. Sinon il est aussi très important de bien organiser ton horaire au début de chaque session, de façon à pouvoir te présenter à tous tes entraîneme­nts/cours.

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