Le patron de Red Bull encore dans la tourmente
Un courriel envoyé anonymement place Christian Horner dans l’embarras
BAHREÏN | (AFP) Le patron de Red Bull, Christian Horner, va-t-il tomber ? Apparemment sauvé après qu’une enquête interne l’a blanchi mercredi d’accusations de « comportement inapproprié » à l’égard d’une employée de l’écurie de F1, il doit de nouveau se défendre, après la large diffusion jeudi d’un courriel anonyme sur cette affaire.
Hier, à Bahreïn, il était bien présent dans le paddock à Sakhir, où doit se tenir samedi le Grand prix de Bahreïn, coup d’envoi de la saison, ont constaté des journalistes de l’AFP. Red Bull et son pilote vedette Max Verstappen sont les immenses favoris de ce nouvel exercice.
Jeudi soir, au lendemain de son « acquittement », Christian Horner avait de nouveau dû démentir les « spéculations anonymes » sur un quelconque comportement inapproprié de sa part après l’envoi d’un courriel envoyé par un expéditeur anonyme aux journalistes suivant la F1, à des responsables du sport automobile ou encore à des écuries concurrentes.
Le contenu de ce courriel, notamment des messages WhatsApp prétendument écrits par Horner, ne peut être indépendamment vérifié. Sollicitée par l’AFP, la maison-mère de Red Bull a répondu qu’il s’agissait « d’une affaire privée entre M. Horner et une autre personne, il serait inapproprié pour Red Bull de faire des commentaires à ce sujet ».
MANQUE DE TRANSPARENCE
Mercredi, la société autrichienne pensait pourtant avoir tourné la page en annonçant que l’enquête interne qu’elle avait ouverte l’avait conduite à blanchir Christian Horner de ce qui lui était reproché.
« J’ai respecté la probité de l’enquête indépendante et j’ai pleinement coopéré avec elle à chaque étape. Il s’agissait d’une enquête approfondie et équitable menée par un avocat spécialisé indépendant, qui a conclu au rejet de la plainte déposée », a relevé Christian Horner, marié à l’ex -Spice Girl, Geri Halliwell.
Les faits reprochés visant le dirigeant britannique n’ont jamais été officiellement rendus publics par l’écurie, ni même la maison-mère.
« C’est un moment très important pour le sport de s’assurer que nous restons fidèles à nos valeurs. Nous ne savons pas tout ce qui s’est passé, mais il faut résoudre ce problème, car il pèse sur le sport », avait estimé mercredi Lewis Hamilton (Mercedes), prompt à prendre position sur les questions de lutte contre le sexisme et les discriminations.
Le patron de Mercedes Toto Wolff, a de son côté réclamé « plus de transparence » dans cette affaire.
La vedette néerlandaise Max Verstappen reste discrète. À la question de savoir s’il soutenait « à 100 % Christian et la façon dont il dirige l’équipe », il s’est contenté du service minimum : « Je fais confiance au processus […], mais à part cela, quand on parle de performance, il est bien sûr très important que tout le monde se serre les coudes. »