Le Journal de Montreal

MCKAY S’INSPIRE DE BENFEITO

Elle joue maintenant le rôle de grande soeur auprès de Kate

- Miller

Les rôles sont inversés et Caeli McKay tient maintenant le rôle de grande soeur. La Québécoise d’adoption veut s’inspirer du soutien que lui a offert Meaghan Benfeito pendant quelques années pour accompagne­r aujourd’hui la jeune Ontarienne de 18 ans Kate Miller.

Quand Roseline Filion a pris sa retraite après les Jeux de Rio, en 2016, Benfeito s’est tournée vers McKay, qui, à 17 ans, avait décidé un an plus tôt de quitter famille et amis à Calgary pour venir s’entraîner à Montréal.

Sans détour, McKay raconte que la Lavalloise de 34 ans a été « un mentor » pour elle. La triple médaillée olympique l’a épaulée à ses débuts chez les seniors, durant la pandémie et jusqu’à Tokyo, où malgré une sévère blessure à la cheville gauche subie un mois avant les Olympiques, McKay a réussi à plonger. Le duo a terminé au pied du podium au 10 mètres synchro.

Malgré cette déterminat­ion, McKay s’est battue contre une dépression post-olympique. Puis, Benfeito a accroché son maillot et l’Albertaine d’origine a été opérée en octobre 2022.

Son retour à la compétitio­n a été marqué par la venue de Miller, qui participai­t à des événements juniors il y a à peine un an et demi.

COMME UNE MÈRE OU UNE SOEUR ?

« Elle me comprend. Physiqueme­nt et mentalemen­t, elle a vécu les mêmes problèmes que moi avec certains plongeons. Elle est toujours là pour moi, comme un modèle qui me guide et me conseille. Elle est presque comme ma mère », a lâché Miller en riant au terme d’un entraîneme­nt plus tôt cette semaine, en prévision de la Coupe du monde de Montréal, qui bat son plein à la piscine du Parc olympique.

« Peut-être plus ma soeur de plongeon ? Ma grande soeur, ça c’est sûr », a tenté de se reprendre l’Ottavienne en voyant la réaction de McKay, le sourire fendu jusqu’aux oreilles.

« Je sais que je peux toujours compter sur elle, surtout quand j’éprouve des difficulté­s ou que je suis sous pression », a ajouté plus sérieuseme­nt Miller.

McKay endosse pleinement son rôle.

« J’essaie d’aider Kate du mieux que je peux, a-t-elle mentionné. J’ai vécu beaucoup d’épreuves, alors si je vois quelqu’un naviguer dans les mêmes eaux troubles, je vais essayer de le soutenir. »

« Ça va beaucoup mieux aujourd’hui, mais l’an dernier, j’ai tenté d’épauler Kate quand elle se trouvait aux côtés d’une championne du monde. Ça peut être très impression­nant et on ne sait pas toujours comment réagir, a raconté McKay. Je veux qu’elle s’amuse et qu’elle ne soit pas trop nerveuse. Mais on ne se débarrasse jamais vraiment du stress, on apprend à le gérer. »

VIVRE À MONTRÉAL

Miller a rapidement pris de l’expérience aux côtés de McKay. Elles ont notamment gagné l’argent à la Coupe du monde de Berlin l’an dernier et leur sixième place aux Mondiaux des sports aquatiques, au Qatar, au début du mois, leur a permis de mettre la main sur un billet pour les Olympiques de cet été.

« Il y a à peine un an, j’ai vécu ma première grosse compétitio­n avec Caeli et les meilleures plongeuses. Tout était nouveau pour moi. Cette semaine, je veux avoir du plaisir et en profiter. Je sais maintenant comment ça se passe, je connais les autres athlètes et le système. Je n’ai qu’à me concentrer sur moi. Je suis impatiente de montrer ce que je peux faire et je vais continuer de m’améliorer jusqu’aux Jeux de Paris », a exprimé Miller, qui dit se plaire à Montréal.

SE SENTIR À LA MAISON

La métropole québécoise a également conquis le coeur de McKay, qui y habite depuis huit ans.

« Je me sens à la maison à Montréal, même si je m’ennuie encore énormément de Calgary. Ma famille et les montagnes me manquent. Je me suis construit une nouvelle vie ici et j’y ai rencontré mon mari [l’ancien plongeur olympique Vincent Riendeau]. Je me sens bien ici, mais j’ai l’impression que ma maison est un peu partout au Canada ! »

Caeli McKay et Kate Miller seront des finales des épreuves synchronis­ées aujourd’hui et individuel­les demain à la tour de 10 m.

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 ?? PHOTOS AGENCE QMI, JOËL LEMAY ?? Kate Miller (ci-haut) peut compter sur les conseils de sa coéquipièr­e Caeli McKay (ci-bas), qu’elle considère comme sa grande soeur. On aperçoit les deux plongeuses à l’entraîneme­nt, mardi.
PHOTOS AGENCE QMI, JOËL LEMAY Kate Miller (ci-haut) peut compter sur les conseils de sa coéquipièr­e Caeli McKay (ci-bas), qu’elle considère comme sa grande soeur. On aperçoit les deux plongeuses à l’entraîneme­nt, mardi.

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