Les visages étaient longs lors de la réunion de jeudi
Jocelyn Thibault « était très émotif » jeudi soir lorsqu’il a rencontré les dirigeants des différentes associations régionales jeudi soir pour leur annoncer la nouvelle de son départ, selon le président du conseil d’administration de Hockey Québec Chaudière-Appalaches, Denis Dumaresq.
« Ça lui faisait de quoi de quitter, a-t-il raconté. En quelque part, il allait là pour les jeunes. Il a trois filles qui ont joué et il a toujours voulu donner le meilleur aux jeunes. Changer les mentalités, il s’est aperçu que ce n’était pas aussi facile qu’il le pensait. »
« Les visages étaient longs, a renchéri le directeur général de Hockey Saguenay– Lac-Saint-Jean, Pascal Bouchard. Il y avait beaucoup de gens surpris et déçus. On ne l’avait pas vu venir. »
De son côté, le président du conseil d’administration de Hockey Québec, Claude Fortin, a senti la même chose en écoutant Thibault, jeudi soir.
« Déception, état de choc et colère », a-t-il énuméré pour illustrer le climat qui régnait lors de cette rencontre.
D’ailleurs, M. Dumaresq a été l’un de ceux qui ont pris la parole et dont le discours a résonné, selon Claude Fortin.
« Il a pris la parole et c’était très senti. On sentait la colère. »
D’autres membres ont par la suite écrit à Fortin, en privé, pour lui faire part de leur frustration face à la situation et aux différentes organisations résistantes aux changements qui ont, ultimement, mené au départ de Jocelyn Thibault.
« VRAIMENT DÉÇU »
Hockey Québec Chaudière-Appalaches ne fait pas partie des organisations problématiques, nous a confirmé Claude Fortin, qui estime même qu’il s’agit de l’une des branches « exemplaires » de la province.
Pour son président, M. Dumaresq, le départ de Thibault est un dur coup.
« On est vraiment déçu. On s’attendait à ce qu’il soit là longtemps donc c’est un gros morceau qu’on perd. Jocelyn était la personne idéale pour mener ça et ç’a été un choc d’apprendre son départ. »
M. Dumaresq n’est en poste que depuis deux ans comme président, après quatre comme vice-président, mais il peut déjà affirmer que des choses devront changer chez certains homologues.
« Dans certaines régions, des personnes sont en place depuis très longtemps et ils ont leur façon de fonctionner. C’est donc très difficile de faire des changements. Ça n’avançait pas comme il voulait, mais je sens que les changements se font. On est sur la bonne voie. »