Un bar temporaire installé… devant son bar
Un propriétaire déplore la planification d’« Apik »
Un propriétaire de bar montréalais est en furie contre l’installation d’un bar temporaire directement devant son établissement, en pleine fin de semaine de la Nuit blanche.
« Ce manque de planification est inacceptable. Avec un taux d’inoccupation de 30 % sur la rue, tu ne peux pas me dire qu’il n’y avait pas un meilleur endroit pour mettre ce bar », fustige au bout du fil Sergio Da Silva, propriétaire du Turbo Haüs, un bar sur la rue Saint-Denis dans le Quartier latin.
Depuis vendredi, la rue est fermée pour accueillir la deuxième édition d’« Apik », un événement gratuit qui mélange sports de glisse, danse et alcool.
Bien qu’« Apik » invite sur son site web ses participants à fréquenter les bars de la rue Saint-Denis, il vend également son propre alcool, notamment dans un bar temporaire avec terrasse.
Le seul hic, c’est que ce bar a été installé directement devant le Turbo Haüs, qui espérait connaître une fin de semaine particulièrement achalandée cette fin de semaine avec la Nuit blanche.
« Je me suis levé le matin, et il y avait un bar devant mon bar », résume M. Da Silva. C’est plus que stupide. »
La disposition actuelle rend selon lui son établissement « très peu invitant », et lui fait craindre de perdre des milliers de dollars en ventes.
« En ce moment, devant mon bar, on dirait que c’est un backstage [arrièrescène] et que tu n’es pas supposé d’être là », déplore-t-il.
M. Da Silva soutient qu’il n’a pas été consulté sur la planification de ces installations.
BIEN PLANIFIÉ, DIT LA SDC
La Société de développement commercial du Quartier latin (SDC) a défendu la planification de l’événement à laquelle elle a d’ailleurs collaboré pendant des « mois ».
« Les contraintes logistiques et de sécurité spécifiques d’un événement de cette envergure, sur ce tronçon de la rue Saint-Denis, limitent les possibilités du lieu d’implantation d’un bar temporaire, a expliqué par courriel la directrice générale Rachel Van Velzen. Depuis le début de l’année, les commerçants du Quartier latin ont été régulièrement informés de cet événement à travers diverses plateformes de communication, mettant notamment en lumière la vente d’alcool en rue. »
L’organisation d’« Apik » a de son côté décliné notre demande d’entrevue.