Le Journal de Montreal

Houston, nous avons un problème : Paul Houde est parti

Permettez-moi aujourd’hui de vous raconter quelques bons moments que j’ai vécus avec Paul Houde, car sa mort m’attriste beaucoup.

- Rodger.brulotte@ quebecorme­dia.com

Paul Houde était un passionné de l’astronomie, des vols spatiaux, de l’athlétisme aux Olympiques. Il était un humoriste et un imitateur hors pair, animateur à la radio et comédien dans le film Les Boys dans son rôle du légendaire « Fern ». Lorsqu’il y avait une question sur le sport, les gens disaient avec humour : « Demandons la réponse à Fern ».

IMITATEUR

Paul était aussi reconnu pour son travail d’imitateur à la radio. Il avait un plaisir fou à imiter la voix de Ménick, le barbier des sportifs. Il s’amusait à critiquer sévèrement René Angélil, mais un jour cela s’est retourné contre Paul.

Un soir, lors d’un gala de boxe, René Angélil s’approche de Ménick et moi. « Ménick, tu devrais avoir honte de tenir des propos aussi désobligea­nts à mon égard ».

Sans hésitation, Ménick tente de lui expliquer que c’est Paul Houde qui imite sa voix. Peu importe ce que Ménick essaie de lui dire, René est tellement furieux qu’il ne s’arrête jamais pour l’écouter.

Son frère Pierre Houde m’a permis de vivre un moment inoubliabl­e avec le duo des frères Houde. Lors du Super Bowl XXXIX, Pierre organise un party splendide chez lui et qui d’autre que Paul McCartney est le chanteur invité à la mi-temps.

Paul Houde était un admirateur fini des Beatles. Nous avons chanté les chansons des Beatles tout au long du match, tellement que le match est devenu secondaire pour nous.

Paul et moi étions au dernier Salon du livre de Montréal, où le sujet de conversati­on n’était pas le sport, mais l’éclipse totale du Soleil qui aura lieu le 8 avril prochain. Paul Houde étant un passionné de l’astronomie, il m’a expliqué dans les moindres détails l’éclipse totale du Soleil.

BASEBALL, HOCKEY, FILMS

Je ne peux pas m’empêcher de penser au match de baseball avec ton fils, Paul-Frédéric, au Wrigley Field de Chicago, quand Albert Pujols a frappé trois circuits dans le même match.

Le sourire sur tes lèvres lorsque ton équipe favorite, les Blackhawks, remportait la Coupe Stanley.

Nos analyses des films et combien tu me taquinais parce que j’adorais regarder le film Casablanca.

Tu n’hésitais jamais à souligner que si ce n’était pas de l’appui de ton épouse, Francine Audette, tu n’aurais jamais connu une telle carrière.

Paul était un passionné des vols spatiaux. Aujourd’hui, j’entends l’astronaute dire : « Houston, nous avons un problème : Paul Houde est parti ».

« TU N’HÉSITAIS JAMAIS À SOULIGNER QUE SI CE N’ÉTAIT PAS DE L’APPUI DE TON ÉPOUSE, FRANCINE AUDETTE, TU N’AURAIS JAMAIS CONNU UNE TELLE CARRIÈRE. »

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